Lignes Sens - Villeneuve-l'Archevêque et Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes - Nogent-sur-Seine

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Ligne de Sens à Villeneuve-l'Archevêque et antenne de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes à Nogent-sur-Seine
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Longueur : 71 km au total, dont dans l'Aube : 18 km
Mise en service : 1924 / 1928
Écartement : métrique
Nombre de voies : 1 voie
Pente maximale : {{{pente maximale}}} ‰
Propriétaire : {{{propriétaire}}}
Exploitant : Chemins de Fer Départementaux
Électrification : Non électrifiée
Signalisation : {{{signalisation}}}
Types de trafic : {{{trafic}}}
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Les lignes de Sens à Villeneuve-l'Archevêque et de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes à Nogent-sur-Seine étaient des lignes de chemin de fer secondaire à voie métrique, situées dans l'Yonne et pour partie dans l'Aube.


Longueur de chaque tronçon :

Sens - Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes : 32 km

Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes - Nogent-sur-Seine : 25 km

Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes - Villeneuve-l'Archevêque : 14 km


Sommaire

[modifier] Construction

Le projet initial prévoyait de relier Sens à Nogent-sur-Seine, avec une antenne rejoignant Villeneuve-l'Archevêque depuis Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes.

L'implantation de ce chemin de fer visait à désenclaver la frange sud de la Champagne pouilleuse. Il ne s'agissait pas d'emmener des passagers d'un bout à l'autre (peu de voyageurs désiraient effectivement se rendre de Sens à Nogent ou vice-versa, et, jusqu'en 1938, on pouvait aller de Sens à Villeneuve-l'Archevêque en 38 minutes par le chemin de fer du réseau principal) ; la vocation première était de desservir les zones rurales traversées en convoyant marchandises et voyageurs souhaitant se rendre aux bourgs les jours de foire ou de marché.

Du fait des retards de construction du pont sur la Seine à Nogent, on débuta l'exploitation de Sens à Villeneuve-l'Archevêque en 1924, et c'est le tronçon de Saint-Maurice à Nogent qui fut exploité en antenne une fois les travaux achevés en 1928.

Le pont sur l'Yonne, dans Sens, ne fut lui jamais construit. La voie s'arrêtait à la station Sens-Ville, au milieu d'une zone alors non-urbanisée, alors qu'il était initialement prévu de rejoindre la gare CFD de Sens, située de l'autre côté de l'Yonne, à proximité de la gare PLM. Différents tracés de prolongement furent envisagés mais ce dernier tronçon ne fut finalement jamais construit et la ligne prit pour terminus la station de Sens-Ville, perdue au milieu des jardins. Par contre, à Nogent-sur-Seine et à Villeneuve-l'Archevêque la ligne se terminait dans les gares du réseau principal ce qui permettait des commodités de transbordement.

Un embranchement vers Sergines et Bray-sur-Seine fut un temps prévu puis abandonné et au final, le réseau à voie métrique du nord-Sénonais formé de la ligne de Sens à Villeneuve-l'Archevêque et de l'antenne Saint-Maurice - Nogent ne fut jamais relié à un autre réseau de chemin de fer à voie métrique.


[modifier] Exploitation

La section de Sens à Villeneuve-l'Archevêque a été mise en service en 1924, et dès le début de l'année 1934 le service fut transféré sur route.

La desserte de la section de Saint-Maurice à Nogent débuta en 1928 et s'achèva en 1938.


[modifier] Matériel

4 locomotives de type 030T

2 automotrices à essence Renault


[modifier] Infrastructures

Au printemps 1940, au cours de leur retraite, les troupes françaises font exploser le pont sur la Seine à Nogent. Il ne sera jamais réparé.

Dès le début de l'occupation, la gare de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes et ses débords sont transformé en camp de détention pour gens du voyage.

En 1943, la majeure partie de la voie est déférrée et les rails sont récupérés par l'Organisation Todt.

Après-guerre, les remembrements et arrangements de parcelles agricoles feront disparaitre progressivement l'emprise de la voie. L'urbanisation, surtout aux abords des terminus à Sens et à Nogent, contribura également à effacer un peu plus du paysage les traces de ce chemin de fer.

Pourtant, au début du XXIème siècle subsistent encore de nombreux vestiges du réseau à voie métrique du nord-Sénonais. Les bâtiments voyageurs n'ont pas été démolis et servent d'habitations. Bien souvent, le château d'eau attenant a été conservé. La gare, abandonnée, de Courroy-La Chaume peux être visitée librement. L'emprise de la voie est encore nettement visible sur de longues sections comme l'accotement de la départementale entre Thorigny-sur-Oreuse et Saint-Maurice. Par endroits, c'est un chemin vicinal qui emprunte la plate-forme de l'ancienne voie (vallée de l'Oreuse, forêt de Lancy, ...). On peut également voir un pont enjambant un fossé au lieu-dit Les Basses Selles, près de Fleurigny.

L'unique portion de voie n'ayant pas été déposée se réduit au passage à niveau de la gare de Courgenay, où l'on peut voir les rails traverser la route, noyés dans plusieurs couches de bitume, puis se diriger vers le quai de la gare profondément encastrés dans un chemin de graviers.


[modifier] Liste des points d'arrêt

Ligne Sens - Villeneuve-l'Archevêque

Sens-Ville

Saint-Clément

Cuy

Evry

Gisy-les-Nobles

La Pommeraie (halte)

La Chapelle-sur-Oreuse

Saint-Martin-sur-Oreuse

Fleurigny

Thorigny-sur-Oreuse

Courroy-La Chaume

Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes

La Sapinière (halte)

Courgenay

Vauluisant (halte)

Lailly

Villeneuve-l'Archevêque


Antenne Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes - Nogent-sur-Seine

Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes

Sognes

Le Plessis-Gatebled

La Louptière-Thénard

Trainel

Gumery

La Motte-Tilly (halte)

Fréparoy

Nogent-sur-Seine

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

Bibliographie

  • Heurs et malheurs des tacots de l'Yonne, 1987