Lehendakari

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On nomme lehendakari ou lendakari le président de la Communauté autonome basque ou Euskadi, littéralement en basque « premier responsable » (pluriel : lehendakariak), ou Eusko Jaurlaritzako Lehendakari (« président du gouvernement basque »).

Avant l'établissement de l'orthographe officielle de l'euskara durant les années 1970, la graphie utilisée était Euzko Jaurlaritzaren Lendakari.

Autant euzko que lendakari sont des néologismes basques créés par des membres du Parti nationaliste basque.

Les termes génériques en euskara pour « président » et « gouvernement » sont presidente(a) et gobernu(a). En basque, on utilise ces derniers pour se référer aux présidents d'autres pays comme le Premier ministre du Canada ou le président de la République française. On réserve le néologisme lehendakari pour le président du gouvernement basque.

[modifier] Liste des présidents au Pays basque

Autant Aguirre et Leizaola ont utilisé le titre de lendakari, autant Ramón Rubial a été connu comme président du conseil général basque. À partir de Garaikoetxea on commença à utiliser lehendakari autant en euskara qu'en castillan. Il est de plus en plus entendu au Pays basque français.

Gouvernement d'Euzkadi (durant la Seconde République, le gouvernement est en exil de 1936 à 1978)

  • 1936-1960 : José Antonio Aguirre et Lecube (PNV) (en exil depuis 1937)
  • 1960-1979 : Jesus María de Leizaola Sánchez (PNV) (en exil)

Conseil général basque (1978-1980)

  • 1978-1979 : Ramón Rubial Cavia (Parti socialiste d'Euskadi) (il n'est officiellement pas reconnu comme lehendakari, puisqu'il a seulement présidé un organisme à caractère transitoire)

Gouvernement Basque (depuis 1980)

  • 1979-1985 : Carlos Garaikoetxea Urriza (PNV)
  • 1985-1999 : José Antonio Ardanza Garro (PNV)
  • 1999- aujourd'hui : Juan José Ibarretxe Markuartu (PNV)

José Antonio Aguirre a été le premier lendakari de la Région autonome du Pays basque, mais le général Franco a suspendu le statut d'autonomie dès 1936, ainsi qu'un resserrement économique de Biscaye et du Guipúzcoa, car il les considérait « comme des provinces traîtres ».