Laurent Augustin Pelletier de Chambure

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Laurent Augustin Pelletier de Chambure
Origine : France France
Hommage : nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Laurent Augustin Pelletier de Chambure, général français, naquit le 30 mars 1789, à Vitteaux (Côte-d'Or).

Il fit les campagnes de Prusse, de Pologne et d'Espagne. Au siège de Dantzig, il commanda cette compagnie franche surnommée l'Infernale.

Envoyé à Presbourg comme prisonnier; après la capitulation de Dantzig il revint en France en 1815 ; il fit la campagne en qualité de commandant des voltigeurs de l'un des corps francs de la Côte-d'Or.

Condamné à mort en 1815, il se réfugia à Bruxelles. Après trois ans d'exil, il se constitua prisonnier et fut acquitté. Il vécut alors dans la retraite, ne revint, à Paris qu'après la révolution de 1830 et fut nommé colonel d'état - major par le maréchal Soult et son premier officier d'ordonnance ; il mourut en 1832 d'une attaque de choléra.

Le colonel de Chambure avait publié en 1826 et 1827 Napoléon et ses contemporains, 12 liv. avec texte.

A Ciotad-Rodrigo, Chambure fait une audacieuse sortie avec 300 hommes seulement ; il est attaqué par 1 800 fantassins, 1 200 cavaliers et trois pièces d'artillerie : l'engagement commençait à peine ; un biscaïen lui fracasse l'épaule ; il n'en continue pas moins un combat de quinze heures et se retire vers Salamanque avec 100 hommes qui lui restaient.

Au siège de Dantzig, le capitaine de Chambure forme sa compagnie infernale de cent hommes tirés des plus intrépides de tous les corps. On le voit débarquer la nuit sur les derrières de l'armée russe, égorger les sentinelles, enclouer les calions, brûler les magasins, détruire les parcs, mettre en péril la personne des généraux et regagner Dantzig en traversant le camp ennemi, marchant sur le ventre de tous ceux qui s'opposaient à son passage.

A son retour de l'Ile d'Elbe, Napoléon voulut voir le brave Chambure qui avait été criblé de blessures; il fut dès lors désigné pour commander uu corps franc à la tête duquel il battit les ennemis en toute rencontre.

La seconde Restauration le condamna à une retraite définitive.

[modifier] Source

« Laurent Augustin Pelletier de Chambure », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)