Laure Berthiaume-Denault

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Laure Berthiaume-Denault, née sous le nom de Marie-Laure Berthiaume, a vu le jour le 10 juin 1910 à Ottawa. Elle est fille d’une famille bourgeoise, son père, Apolydore Berthiaume, est vérificateur de l’impôt pour le ministère fédéral sur le revenu alors que sa mère, Clémentine Raymond, est professeur de piano. Celle-ci est très reconnue dans le Haut-Canada et elle y gagne la médaille d’or de piano. Laure fait donc partie de la minorité de femme ayant reçue une très bonne éducation. Sa mère lui transmet sa passion pour la musique et la jeune femme, dès son jeune âge, fait preuve de talent au piano, au violon et dans le chant. Elle joue même du violon dans la symphonie d’Ottawa et elle a alors 15 ans. Elle étudie au couvent des sœurs grises à Ottawa et s’initie aux beaux-arts en concentration peinture. À l’âge de 23 ans, le 2 septembre 1933, elle épouse Alphonse Denault, un photographe, avec qui elle travaille au studio Denault. De 1948 à 1964, elle organise quelques expositions d’art à Montréal et peint la majeure partie de son temps. En 1967, elle organise et présente sa plus grosse exposition de peintures ayant pour thème les artistes nés à Ottawa. Durant sa vie, elle écrit plusieurs articles publiés dans différents journaux. Malheureusement, on ne connaît pas le sujet de ses articles. Elle collabore aussi au Droit, à la Presse et au Petit Journal. Laure Berthiaume-Denault décèdera le 5 février 1971 à Ottawa.

En 1937, à peine âgée de 27 ans, la jeune peinte publie un premier roman : Marie-Jeanne. Ce n’est pas une fine plume, son roman est rempli d’hésitation. En fait, le roman est constitué de deux intrigues détachés et exposés sans finesse. Plusieurs critiques sont faites à son sujet. « […] Laure Berthiaume-Denault échafaud [e] des intrigues amoureuses qu’ [elle veut] pathétiques à souhait. Les sentiments un peu fabriqués surprennent, non pas tant par leur inauthenticité que par leur caractère insolite. » (Lemire, p. 100) Le procédé est gauche, le style inconstant et on dit d’elle qu’elle «fait ses gammes» (DOLQ, p. 677)

Son deuxième roman, Mon sauvage, publié un an plus tard reçoit un meilleur accueil. Il est intéressant de noter que le roman est de plus gros haleine, on passe de 88 à 216 pages. Le style est beaucoup plus soutenu. Cependant, l’auteure met, peut-être trop, l’accent encore sur les contrastes entre les modes de vie des deux personnages principaux. Elle traite, dans son nouveau roman, des Amérindiens encore méconnus à l’époque. On voit, par la richesse des descriptions, que l’auteure a fait ses gammes et qu’elle nous revient avec une histoire, recherche à l’appui.