Lana Turner

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Turner.
Lana Turner
Lana Turner dans le rôle de Cora Le facteur sonne toujours deux fois
Lana Turner dans le rôle de Cora Le facteur sonne toujours deux fois

Nom Julia Jean Mildred Frances Turner
Surnom Sweater Girl
Naissance 8 février 1921
États-Unis Wallace, États-Unis
Nationalité États-Unis Américaine
Mort 29 juin 1995
Century City, États-Unis
Films notables Le facteur sonne toujours deux fois
Les Trois mousquetaires
Les Ensorcelés
Mirage de la vie
Conjoint(e) Artie Shaw (1940-1940)
Stephen Crane (1942-1944)
Henry J. Bob' Topping' (1948-1952)
Lex Barker (1953-1957)
Fred May (1960-1962)
Robert Eaton (1965-1969)
Ronald Dante (1969-1972)
Enfant(s) Cheryl Crane

Lana Turner actrice américaine de cinéma, née le 8 février 1921 à Wallace dans l'Idaho et décédée le 29 juin 1995 à Century City en Californie, à l'âge de 75 ans.

Lana Turner fait partie de la mythologie hollywoodienne. Incarnation du glamour hollywoodien, elle fut pendant près de 20 ans une des stars de la Metro-Goldwyn-Mayer. Elle détient un record pour s'être mariée sept fois.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] La Sweater girl

La destinée de Lana Turner a été aussi mouvementée que les scénarios de ses films. Elle n'a que dix ans quand son père, Virgil Turner est assassiné dans une rue de San Francisco. Lana est alors placée dans une institution religieuse avant de revenir rejoindre sa mère, devenue esthéticienne, à Los Angeles. La légende dit qu'un responsable de la revue « Hollywood reporter », Billy Wilkerson, la remarque en 1935, dans un drugstore entrain de déguster un ice-cream, en face de la Hollywood Highschool, où elle suit depuis peu des cours de dactylographie. Il lui suggère de faire du cinéma et l'envoie se présenter aux dirigeants de l'agence de Zeppo Marx. Elle commence à faire de la figuration dans Une étoile est née (1937) de William Wellman, mais surtout elle y rencontre le réalisateur Mervyn LeRoy qui lui donne un second rôle dans le drame social, La Ville gronde (1937). À la demande de LeRoy, la jeune fille se prénomme désormais Lana et se fait surtout remarquer dans ce film par le port d'un sweater qui moule remarquablement ses formes. Grâce à ces pull-overs, trop petits pour elle, on la surnomme « sweater girl », elle devient une idole pour la jeunesse. Elle fera ensuite deux apparitions dans des films d'époque.

[modifier] La blonde fatale

Lana Turner en 1941
Lana Turner en 1941

Lana Turner est liée à un contrat spécial à Mervyn LeRoy et en 1938, quand le réalisateur quitte la firme Warner Bros pour la firme Metro-Goldwyn-Mayer, il emmène avec lui sa jeune protégée. Elle commence alors sa longue et prestigieuse carrière dans cette firme. Elle suit des cours de diction, d'art dramatique et de danse à la Little Red School House, l'école de la MGM, en même temps que deux élèves célèbres : Judy Garland et Mickey Rooney. Elle tourne, son premier film MGM, avec ces « deux enfants stars » dans la populaire série des « Andy Hardy », L'Amour frappe André Hardy (1938). Mais très vite, Louis B. Mayer comprend que sa nouvelle recrue a tout pour remplacer la star Jean Harlow, qu'il vient de perdre tragiquement, et devenir le nouveau sex symbol de la compagnie.

Après avoir participé à plusieurs films de série B, elle éclate dans La Danseuse des Folies Ziegfeld de Robert Z. Leonard qui fut l'un des plus grands succès de 1941. Superproduction, ce film marque un véritable tournant dans la carrière de Lana et elle y éclipse ses partenaires : Judy Garland, Hedy Lamarr et James Stewart. Son salaire monte à 1 500 USD par semaine et la MGM lui offre désormais des rôles plus étoffés.

Lana Turner dans Dr. Jekyll and Mr. Hyde
Lana Turner dans Dr. Jekyll and Mr. Hyde

Elle tourne avec les stars les plus prestigieuses du studio, comme Spencer Tracy dans Dr. Jekyll and Mr. Hyde (où elle devait interpréter le rôle de la prostituée, avant qu'Ingrid Bergman ne le réclame), Robert Taylor dans Johnny, roi des gangsters de Mervyn LeRoy, Walter Pidgeon dans Week-end au Waldorf et surtout Clark Gable où l'alchimie du couple est explosive, il se retrouveront dans plusieurs films dont Franc jeu, Je te retrouverai ou Le Retour qui apparaitront au box-office. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lana sera une des pin-up les plus populaires des GI et elle participera activement aux divertissements destinés au moral des troupes. En 1944, Lana donne naissance à sa fille unique, Cheryl, de son second mari le comédien Stephen Crane.

C'est en 1946, avec le sulfureux Le facteur sonne toujours deux fois, qu'elle marquera à jamais la mémoire des cinéphiles. MGM, pourtant peu habituée aux films noirs, lui donne un rôle de femme fatale. On se souviendra longtemps de la première apparition de Lana, toute de blanc vêtue. « Lana Turner, presque toujours habillée de blanc, le paraît de sa plastique, de ses mouvements de hanches. On cherchait, d’instinct, à deviner sous cette blancheur la rondeur d’un sein ou la ligne des fesses. »[1] Elle nous donne une magnifique interprétation.

Lana est l'une des actrices les plus rentables de la MGM, comme le prouve ses succès suivants, le spectaculaire film Le Pays du dauphin vert, Le Retour où elle retrouve Mervyn LeRoy et Clark Gable, deux films de George Sidney, Éternel tourment avec Spencer Tracy, et Les Trois mousquetaires où elle incarne la vénéneuse Milady de Winter aux cotés de Gene Kelly.

En 1953, elle trouve l'un de ses meilleurs rôles dans Les Ensorcelés, satire du milieu hollywoodien, sous la direction de Vincente Minnelli. Son rôle de Georgia Lorrison est inspiré plus ou moins de la vie de Diana Barrymore, fille de l'acteur John Barrymore. Le film fut nominé six fois aux oscars et reçu 5 trophées.

Elle joue surtout par la suite des personnages romanesque comme Crystal Radek dans la troisième version de La Veuve joyeuse, une grande prêtresse biblique dans Le Fils prodigue, une lady amoureuse du fils d'un Maharadjah dans La Mousson jusqu'à la maîtresse du roi Henri II Diane de Poitiers qui sera son dernier film chez MGM après 18 ans de règne.

« Lorsque j’ai eu fini Diane, avoua Lana Turner, je me revois encore quitter le studio sans un regard en arrière. Il était étrange de voir ces rues désormais vides. Elles avaient été ma seconde demeure, peut-être ma maison la plus stable durant dix-sept ans. Je me souviens combien j’étais excitée lorsque j’ai vu ces visages fameux à l’époque de l’âge d’or de la MGM et le bonheur de faire bientôt partie d’eux. Maintenant la gloire était passée. »[2]

[modifier] Le second souffle

Rendue à la liberté, Lana Turner accepte l'offre du producteur Jerry Wald de tourner Les Plaisirs de l'enfer adapté du best seller Peyton Place, le film est un succès extraordinaire et donne un second souffle à la carrière de Lana. Il recueille neuf nominations aux Oscars dont, celui du meilleur rôle féminin pour Lana Turner et ce pour la première fois.

Mais une ombre va surgir dans la vie privée de la star. Le 4 avril 1958, la fille de Lana Turner, Cheryl Crane âgée de quatorze ans, assiste à une violente dispute entre sa mère et son amant de l'époque, le gangster Johnny Stompanato. Elle le poignarde, en voulant défendre sa mère terrorisée par celui-ci qui menace de la tuer. Le scandale est énorme. Les journaux et les chaînes de télévision se font les choux gras de cette triste affaire. Cheryl quittera libre le tribunal, l'enquête ayant établi qu'elle avait agi pour protéger sa mère. Le tout Hollywood se demande si la carrière de la star n'est pas finie.

Mais malgré le scandale, Lana effectue une rentrée triomphale avec le flamboyant mélodrame de Douglas Sirk, Mirage de la vie. Les énormes recettes du film remettent à flot les studios Universal Pictures alors en proie aux plus graves difficultés financières et mettent également Lana Turner à l'abri financièrement car elle possède 50% des profits nets du film et elle perçoit onze millions de dollars pour la seule première année d'exploitation. Désormais, Lana tourne peu et ses quelques films sont loin d'être marquants. Elle sera encore remarquable dans Madame X, son dernier grand rôle.

Elle travaillera pour le petit écran, notamment dans la série Falcon Crest en 1982 et 1983.

Elle s'éteint, victime d'un cancer de la gorge, le 29 juin 1995.

[modifier] Quelques petits secrets

  • Son amant Johnny Stompanato, homme de main du parrain de Hollywood Mickey Cohen, est tué par la fille de l'actrice, Cheryl Crane.
  • Elle se faisait épiler les sourcils tous les jours.
  • Elle devrait être interprêtée en 2007 au cinéma dans le film Stompanato

[modifier] Citations

  • « Un homme qui a réussi est un homme qui gagne plus d'argent que sa femme n'en dépense. Et une femme qui a réussi est une femme qui a trouvé un tel homme. »

[modifier] Références

  1. Panorama du film noir américain (1941-1953), Raymond Borde et Etienne Chaumeton, Flammarion/Champs Contrechamps
  2. Le Cinéma d'Aventures, Patrick Brion, Éditions de la Martinière, (ISBN 273-242-157-5),

[modifier] Filmographie

Spencer Tracy et Lana Turner dans Dr. Jekyll and Mr. Hyde (1941)
Spencer Tracy et Lana Turner dans Dr. Jekyll and Mr. Hyde (1941)
Ma vie à moi (1950)

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Lana Turner.