Lame de Schmidt

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La lame de Schmidt, inventée par Bernhard Schmidt en 1930[1], est une lentille utilisée pour corriger l'aberration géométrique dans les télescopes utilisant un miroir primaire sphérique.

Cette lame correctrice est placée à l'entrée du tube du télescope, au niveau du centre optique du miroir dans le cas d'une chambre de Schmidt ou juste derrière le foyer du miroir dans le cas d'un télescope de type Schmidt-Cassegrain.

La géométrie de la lame de Schmidt, plus épaisse au milieu et sur les bords, permet de corriger le chemin optique parcouru par la lumière afin de faire en sorte que les rayons se réfléchissant sur les bords externes du miroir se focalisent au même endroit que ceux qui se réfléchissent plus près du centre du miroir. Cette lentille ne participe qu'à la correction de l'aberration sphérique et ne change en rien la focale de l'instrument sur lequel elle est utilisée.

[modifier] Anatomie de la lame de Schmidt

Schéma en coupe transversale d'une lame de Schmidt
Schéma en coupe transversale d'une lame de Schmidt

La lame de Schmidt possède d'un côté une face plane, et de l'autre une face obéissant à l'équation suivante :

z=\frac{k(\frac{D}{2})^2(x^2+y^2)-(x^2+y^2)^2}{4(n-1)R_c^3}

Cette formule est valable dans un repère orthonormé direct, l'axe Oz étant normal à la surface plane de la lame et l'origine O se trouvant sur le ventre de cette dernière. La formule adopte les conventions suivantes :

  • D est le diamètre de la lame
  • Rc est le rayon de courbure du miroir sphérique associé
  • n est l'indice de réfraction du verre dans lequel est taillée la lame
  • k est un paramètre permettant de définir la forme exacte de la lame

L'aberration chromatique minimale est obtenue pour k = 1,5 [2].

[modifier] Notes