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26 janvier 2007 à 15:41 (CET)lettre remise au Député-Bourmestre, Mr JC Maene par les élèves et professeurs de l'Athenée royal de Beauraing au terme du marche silencieuse ce vendredi 25/1.


AR"Norbert Collard" 23 rue de Dinant - 5570 Beauraing Le 26 janvier 2007. tél : 082/711302 - fax : 082/714070 ar.collard.beauraing@sec.cfwb.be




Objet : lutte contre la violence



Monsieur le Député-Bourgmestre,



Les membres du personnel de l’Athénée royal de Beauraing vous font part du malaise perçu quotidiennement dans l’enseignement. Les récents évènements vécus par Monsieur le Directeur de l’Institut Cousot à Dinant sont le reflet de la lente dégradation des conditions de travail des enseignants et autres personnels auxiliaires. Depuis plusieurs années, la violence est entrée dans nos bâtiments ; violences verbales et physiques s’ajoutent à des conditions matérielles pas toujours adéquates mais également au dénigrement qui nous entache depuis une bonne décennie. L’enseignant est devenu celui qui doit répondre aux critères déterminés par une société de parents irresponsables et prisonniers des bons vouloirs de leurs enfants. Nous avions connu « l’enfant roi », nous voici en présence de « l’enfant tyran ». Comment cadrer un enfant qui ne l’est pas à la maison sans lui imposer des règles? Comment faire respecter des règles quand on doit tout justifier ? Comment justifier quand le bon sens est constamment miné par des procédures et des facteurs extérieurs à respecter ? Droits et devoirs ne sont plus en équilibre. Trop souvent, nos jeunes, et leurs parents, connaissent leurs droits sans se soucier de la portée de leurs actes. Ils ne voient que leur intérêt en négligeant les préjudices causés aux autres. Trop souvent, ils nous disent ce que nous devons faire profitant d’une multitude de lois ou décrets qui leur octroient la possibilité de contester. Ils s’engouffrent allègrement dans les procédures généralisant des exceptions et donnant au cadre d’un ROI le volume et la consistance d’un mélange gazeux. Mieux, toutes ces mesures prises pour garantir, en principe, l’intégrité et le droit des enfants, donnent des effets pervers puisqu’ils les trompent sur la réalité de la vie professionnelle. Un patron autorisera-t-il le sabotage dans son atelier ? Un patron acceptera-t-il qu’un employé fasse du chantage? Un patron se laissera-t-il marcher sur les pieds par celui qui nuit à sa société ? Nous en doutons fort ! Alors, pourquoi n’est-ce pas la même chose dans nos écoles ? Faudra-t-il des morts pour que les choses bougent ? Dans combien d’années aurons-nous, comme aux USA, des vigiles devant nos écoles ? Les mesures promises nous paraissent bien maigres et ressemblent plus à des emplâtres qu’à des décisions efficaces. Nous souhaitons plus, à commencer par une revalorisation morale du métier et par l’octroi d’un pouvoir de décision réel et fort du conseil de classe. Certains se font poignarder à l’arme blanche, d’autres le sont psychologiquement au travers de plaintes ou contestations. Actuellement, nul n’est à l’abri d’un mauvais coup souvent donné, par ailleurs, par des personnes peu crédibles. Comment attirer des vocations dans ces conditions ? Nous n’irons pas plus loin dans nos réflexions tant nous sommes persuadés que tout est lié. Les temps ont sans aucun doute changé mais notre école ne ressemble en rien à celle de nos parents. Nous avons une pédagogie meilleure, plus de moyens techniques et de meilleures formations. Cependant, notre enseignement est moins efficace et de graves lacunes persistent même chez les bons élèves. La raison ne serait-elle pas dans les conditions de travail ? Nous en sommes convaincus. Aussi, nous souhaitons que vous fassiez part de nos récriminations aux instances supérieures et notamment à notre Ministre, Madame Arena.

Nous restons à votre disposition pour de plus amples renseignements et vous prions de croire, Monsieur le Député-Bourgmestre, en l’expression de nos sentiments les meilleurs.



Le Préfet des Etudes l’Instituteur en Chef Jean-Pierre Gailly. Marc Bouty



Les délégués des professeurs Le délégué des élèves 26 janvier 2007 à 15:41 (CET)