L'Évolution créatrice

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L'Évolution créatrice est un ouvrage philosophique rédigé par Henri Bergson (1907).

Dans celui-ci, Bergson oppose l'élan vital, « force créant de façon imprévisible des formes toujours plus complexes » (Le Petit Robert des noms propres, 2004), à une perception mécaniste et finaliste de l'évolution.

[modifier] Réception

Dans Essais sceptiques, Bertrand Russell juge ainsi de l'oeuvre :

« Les Données immédiates de la Conscience de Bergson furent publiées en 1889, et Matière et Mémoire, en 1896. Mais sa grande célébrité date de l'Evolution créatrice (1907) ; ce livre n'est pas meilleur que les précédents, mais il contient moins d'argumentation et plus de rhétorique, si bien qu'il eut un effet plus convaincant. Il n'y a pas dans ce livre, depuis le commencement jusqu'à la fin, un seul raisonnement, donc un seul mauvais raisonnement ; il ne contient qu'une peinture poétique qui fait appel à l'imagination. Rien dans ce livre ne peut nous aider à nous faire une idée de la vérité ou la fausseté de la philosophie qu'il enseigne ; Bergson laisse à d'autres le soin de résoudre cette question qu'on pourrait pourtant croire assez importante. Mais selon ses propres théories, il a raison à procéder ainsi, puisqu'on atteint la vérité par l'intuition et non par l'intelligence : elle n'est donc pas matière à raisonnement. »

Cette opposition est en outre une illustration de critiques fréquemment adressées par des philosophes analytiques à des philosophes continentaux.

[modifier] Lien externe

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