Léonora Dori

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Léonora Galigaï, portrait du XVIe siècle
Léonora Galigaï, portrait du XVIe siècle

Léonora Dori (ou Dosi[1]) dite Galigaï, maréchale d'Ancre, (vers 1571- 8 juillet 1617) était la sœur de lait de Marie de Médicis sur laquelle elle avait une forte influence.

Devenue l'une des femmes les plus puissantes de France, elle obtint de la reine, mère de Louis XIII, l'élévation de son mari Concino Concini, à la dignité de maréchal de France. Il prit le titre de maréchal d'Ancre. Capricieuse et cupide selon ses détracteurs, atteinte d'épilepsie que la médecine de l'époque ne savait pas soigner, Leonora Galigaï se tourna d'abord vers l'exorcisme puis vers des pratiques de désenvoûtement.

Exécution de Léonora Galigaï, gravure du XVIIe siècle
Exécution de Léonora Galigaï, gravure du XVIIe siècle

D'origine modeste, sa fortune devint pourtant colossale puisqu'un ambassadeur vénitien l'évalue, en 1617, à quinze millions de livres ce qui équivaut aux trois quarts du budget annuel du royaume.

Elle fut emportée dans la disgrâce de son mari, jugée et condamnée principalement pour crime de lèse-majesté divine (sorcellerie et "juiverie"), décapitée et son corps brûlé le 8 juillet 1617 en place de Grève. La maréchale d'Ancre accusée d'avoir ensorcelée Marie de Médicis répondit à ses juges: «Je ne me suis jamais servi d'autres sortilège que de mon esprit. Est-il surprenant que j'aie gouverné la reine qui n'en a pas du tout ?».

Dans ses romans La Magicienne, Aelius Sejanus ou La Femme Cathenoise, son contemporain Pierre Matthieu l'attaque indirectement avec son mari.

[modifier] Notes et références

  1. Jules Michelet, Histoire de France au XVII è siècle, Henri IV et Richelieu, Paris, 1857

[modifier] Sources

  • Pierre Boitel, sieur de Gaubertin: Recueil de pièces satiriques sur la mort du maréchal et de la maréchale d'Ancre (1617)

[modifier] Bibliographie

  • Mercure François - 1617 - Tome 04 - Procès Concini.
  • Abraham-Nicolas Amelot de La Houssaie, Mémoires historiques, politiques, critiques, et littéraires, Amsterdam, 1737. p 400.
  • Hélène Duccini, Concini. Grandeur et misère du favori de Marie de Médicis, Albin Michel, 1991. 466 p.