Léon Zitrone

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Léon Zitrone, né à Petrograd (Russie) le 25 novembre 1914, décédé le 25 novembre 1995[1] à Levallois-Perret (France), était un journaliste français.

[modifier] Biographie

Né en Russie, il arrive en France avec sa famille fuyant le communisme, à l'âge de six ans. Il effectue d'abord des études scientifiques mais sa parfaite maîtrise du russe, du français, de l'anglais et de l'allemand lui ouvre en 1948 les portes de la Radiodiffusion Française au service des émissions vers l'étranger. En 1959, il rejoint l'activité télévision de la RTF, Radiodiffusion-télévision française. À partir de 1961, il devient présentateur du journal télévisé, fonction qu'il exercera au total près de 20 ans. Tout d'abord jusqu'en 1975, sur la première chaîne qui deviendra TF1, puis sur Antenne 2. Jean-Pierre Elkabbach le rappelle en 1979 où il prend en charge les JT du week-end dès le 03/02/1979 (son contrat court alors jusqu'au 1er février 1981). Il reviendra pour ces JT également lors du week-end de Pâques comme il le dit lui-même dans son au revoir du 1er février 1981.

Mais la célébrité de Léon Zitrone est surtout due aux émissions qu'il animera ou co-animera. Il est ainsi co-animateur du jeu télévisé Intervilles avec Guy Lux, commente par 6 fois le Tour de France cycliste, où l'on se souviendra de sa prodigieuse mémoire des noms des coureurs. Il assure aussi la présentation des Jeux Olympiques à 8 reprises et présente 16 défilés militaires du 14 juillet. Après avoir commenté à plusieurs reprises le Concours Eurovision de la chanson, il assure la présentation en anglais de l'édition 1978 aux côtés de Denise Fabre. Mais surtout, il est le commentateur-clé des grands événements, notamment les mariages, décès et investitures des grands de ce monde, une trentaine dans sa carrière. Il est également passionné de chevaux et imprime sa marque au commentaire hippique. Très cultivé, il sait aussi faire preuve d'un humour ravageur, talent qu'il exercera comme l'un des invités de référence de l'émission des Grosses Têtes sur la radio RTL.

Il parle un français cultivé, simple et littéraire, tel qu'il serait écrit, et est capable de prolonger ses commentaires plusieurs heures durant si la situation l'exige, sans monotonie ni répétition. On ne le vit déstabilisé qu'une seule fois : en juillet 1989 lors de son commentaire du défilé de Jean-Paul Goude pour le bicentenaire de la Révolution française, lorsque les images qui lui étaient envoyées par le réalisateur Jean-Paul Jaud se mirent à devenir répétitives...

Il a, à lui seul, incarné la télévision pendant plusieurs décennies aux yeux du grand public français.

Il meurt le 25 novembre 1995[1], jour de ses 81 ans.

[modifier] Anecdotes

Son collègue Claude Darget disait de lui « Léon est polyglotte, il parle le français, le russe et le serve ».


[modifier] Notes et références


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