Lélia Gousseau

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Lélia Gousseau est une pianiste française, concertiste et pédagogue née à Paris le 11 février 1909 et morte le 14 février 1997 dans cette même ville.

Fille de la pianiste Fanny d'Almeida (disciple d'Elie Delaborde) et de l'organiste William Gousseau (1870-1939), maître de chapelle à l'Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet (1893-1938), elle entra jeune, à Paris, au Conservatoire national supérieur de musique et de déclamation où elle remporta un Premier Prix de piano dans la classe de Lazare Lévy (1925) - qui la considérait comme l'une de ses meilleures disciples au même titre que sa contemporaine Monique Haas - ainsi qu'un Premier Prix d'Histoire de la musique dans celle de Maurice Emmanuel (1926).

Récipiendaire du Prix Claire Pagès (1928), lauréate du Concours Chopin de Varsovie (1937), Lélia Gousseau reçut également le prix Albert-Roussel (1939), compositeur dont elle fut l'interprète privilégiée (aujourd'hui encore, ses enregistrements du Concerto, de la Suite op. 14, des trois Pièces op. 49 etc. font autorité).

Soliste des grandes formations nationales et internationales (débuts avec les orchestres de Boston, New York et Philadelphie en 1952), Lélia Gousseau s'illustra particulièrement dans la musique française de son temps: Chausson, Dukas, Ohana, Schmitt, créant notamment la Passacaille de Marcel Mihalovici (op. 105) et l'étude Pour les sonorités de la main gauche d'Henri Martelli, deux pièces dont elle est la dédicataire - quoiqu'elle joua et enregistra Brahms, Chopin, Schumann et Falla.

Lélia Gousseau enseigna au Conservatoire de Paris (1961-1978) ainsi qu’à l’École normale de musique de Paris, où son enseignement se distingua surtout par une attention extrême portée aux doigtés, à la pédalisation, au jeu profond et legato. Anne Queffélec, Émile Naoumoff, Maria Tortelier-de la Pau, Alain Raës, Pascal Devoyon, Kaoki Kimura etc. comptent parmi ses nombreux élèves.