Légalisme

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Du latin lex/legis, "loi", et du suffixe –isme, marquant l'adhésion dans un substantif.

[modifier] Philosophie

Conviction que la loi, bonne ou mauvaise, doit être respectée. Ceci n'est nullement incompatible avec une pensée critique : le légaliste pense qu’il y a un temps pour critiquer et un temps pour accepter le résultat, qu’il plaise ou non. À l'extrême, un légaliste peut même commettre des actions illégales, mais il n'ira pas se plaindre (de manière officielle ou officieuse) s’il est pris. Dura lex sed lex définit bien la pensée légaliste.

Le sens du terme a toutefois certaines limites aujourd'hui, dans la mesure où, en droit, les lois sont à un niveau inférieur à la constitution et au bloc de conventionnalité (lois organiques, traités internationaux, directives européennes) dans la hiérarchie des normes juridiques.

[modifier] Religion

Plusieurs religions ont adopté des systèmes de lois souvent complexes, qui ont été taxés de légalistes par leurs dissidents ou leurs adversaires

  • La loi juive ou halakha contient 613 commandements systématisés par l'école de Yabneh. Etre Juif suppose de pratiquer ces 613 commandements. Toutefois, le Talmud expose une grande quantité d'études de cas qui constitue un corpus de jurisprudence.
  • La charia est un système de droit complet qui réglemente toute la vie quotidienne du musulman du VIe siècle de l'ère commune.
  • Dans le Nouveau Testament, les rédacteurs des évangiles présentent un Jésus qui dénonce le légalisme des pharisiens en se présentant lui même comme la Voie à suivre, avec le double commandement d'aimer Dieu et son prochain. Ce commandement est emprunté à Hillel, son contemporain.
  • Au début de la Réforme protestante, Martin Luther a critiqué l'Église catholique en la présentant comme une institution légaliste, pharisienne, dogmatique, anti-biblique et antichrétienne.

Dans la spiritualité orientale, légalisme est un autre nom du Légisme

[modifier] Voir aussi