Kim Ki-duk

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Kim Ki-duk est un nom chinois, coréen, khmer ou vietnamien ; le nom de famille, Kim, précède donc le prénom.
Kim Ki-duk
Hangeul en coréen 김기덕
Hanja en coréen 金基德
Romanisation révisée Gim Gi-deok
McCune-Reischauer Kim Ki-dŏk
Kim Ki-duk
Naissance 1er janvier 1960
Bongwa, Corée du Sud Corée du Sud
Nationalité Corée du Sud Corée du Sud
Films notables L'Île,
The Coast Guard,
Printemps, été, automne, hiver... et printemps

Kim Ki-duk est un réalisateur sud-coréen autodidacte né le 1er janvier 1960.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Jeunesse

Kim Ki-duk est né le 1er janvier 1960 dans la province de Kyongsan à Bongwa en Corée du Sud. Il passe son enfance dans un village perdu dans les montagnes qu’il quitte en 1969 pour Séoul où il fait ses études. À 17ans, il est obligé de quitter le lycée agricole pour travailler comme ouvrier.

Trois ans plus tard, il s’engage dans la marine pendant cinq ans. Il en ressort profondément transformé et passe alors deux ans dans un monastère pour devenir prêtre.

Il se passionne alors pour la peinture et part étudier dans une école d’arts plastiques de Paris. Sans le moindre argent, il vit en vendant quelques toiles. Il entre pour la première fois dans un cinéma où il est notamment marqué par Le Silence des agneaux et Les Amants du Pont-Neuf.

[modifier] Carrière

De retour de Corée en 1993 et désormais passionné par le cinéma, il s’intéresse à l’écriture de scénario. A Painter and a Criminal Condemned to Death est remarqué et lui vaut le prix de la création attribué par l’Association des Scénaristes. Il reçoit enfin en 1994 pour Double Exposure puis en 1995 pour Jaywalking des prix du scénario délivrés par la très puissante Commission du Film coréen.

Il se lance alors dans la réalisation et achève en 1996 Crocodile son premier film inspiré de sa vie.

A partir de là, Kim tourne au rythme d’un film par an des films à petit budgets. Après Wild Animals qu’il tourne à Paris, il sort en 1998 son troisième film Birdcage Inn.

L'Île, réalisé en 2000 est son premier grand succès. Celui-ci est sélectionné au Festival de Venise ce qui lui permet de faire parler de lui en Europe alors que les critiques coréennes rejettent violemment son film. La même année, il réalise avec peu de moyens et en temps record Real Fiction qui prouve son grand talent pour l’improvisation. Il sort les années suivante deux autres films Address Unknow et Bad Guy son plus grand succès en Corée. Ses films sont invités aux Festivals de Venise et de Berlin.

En 2002, il sort The Coast Guard appuyé par une grosse promotion due notamment à la présence de la star Jang Dong-gun. Cependant les recettes commerciales sont décevantes.

Dans Printemps, été, automne, hiver… et printemps, Kim tout en s’intéressant toujours au marginaux apporte une touche spirituelle et aborde des thèmes comme la rédemption et le pardon.

Il gagne le prix de meilleur réalisateur au Festival de Berlin pour Samaritan Girl et au Festival de Venise pour Locataires (3-Iron) qui sort en 2004.

La force du cinéma de Kim vient probablement de ses images évocatrices et sa capacité à créer des histoires sans dialogues.

Les films et Kim Ki-duk sont marqués par leur caractère déconnecté dus à ses origines modestes et à son ignorance des règles formelles. Ses personnages principaux sont souvent des marginaux, à l’écart de la société coréenne. Il est un des rares réalisateurs coréen à avoir réussi à percer à l’étranger sans pourtant plaire aux critiques et au public de Corée.

Il a dit après le tournage de "Samaria" : "J’ai une idée obsessionnelle, obstinée du cinéma en tant que mélange de tension, de crise, de paix, d’ironie et de destruction. Pour moi le cinéma, c’est tout ça à la fois."

[modifier] Filmographie

[modifier] Récompenses

[modifier] Lien externe