Khebichat

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ecrit rapporté par le dr M A AIT YAHIA ET MME ZOULIKHA KHEBICHAT

Contrairement à bien des chefs indigenes, le caid khebichat des beni-snous, revendique hautement ses origines berbéres.d'apres ibn khaldoun;les berbéres sont les enfants de canaan,descendants de cham,fils de noe.leur ancetre se nommait mazigh .ils avaient comme freres les gergéséens et etaient parents des philistins.le roi chez eux,portait le titre de galouth.il y eut en syrie,entre philistins et les israeliens des guerres.vers ce temps là les berbéres passerent en afrique.

les berberes ont toujours été un peuple puissant, redoutable,brave et nombreux.un vrai peuple comme tant d'autres dans ce monde,tels que les arabes,les persans,les grecs et les romains. on a vu,d'eux ,des choses tellement hors du commun,des faits tellement admirables,qu'il est impossible de meconnaitre le grand soin que dieu a eu de cette nation".

Depuis les temps les plus reculés,l'action réciproque de l'egypte et de l'ifrikya fut profonde et l'histoire nous demontre peremptoirement qu'autrefois la vie de l'egypte a été intimement mélée à cellle d la berbérie.(ibn khaldoun :histoire de la berbérie")

berbéres,ibéres,celtibéres, voilà des peuples freres et dont l'action mutuellle est incontestable.les uns comme les autres sont de race blanche.

Les berbéres,d'abord qualifiés vaguement de numides,de maures ,de getules,purent,grace à certains ecrivains arabes du moyen age,recevoir bientot des appellations précises.ils avaient des moeurs et des habitudes diverses,selon les lieux que les vicissitudes de leur histoire leur avaient assignés.comme religion l'islam leur fut imposé,supplantant ainsi le christianisme que nombre d'entre eux avaient ambrassé a l'ére premiére de la chrétienté.

Les berberes, a l'instar des peuples d'Orient,ne tardérent pas a se grouper,en tribus distinctes,autour des oulama venus du Hedjaz,des l'hégire pour islamiser jusqu'au Soudan et au dela .

Le groupement de heskoura,de la confédération de sanhadja,eut trois de ses tribus,les Bnouziad,les Oulad Sidi abou_rek et ait-khobbache,qui quittérent l'Oued errteb (Taflilat) pour venir se fixer dans le grand atlas.

Les Ait-khebbach gagnierent les monts des bni- snouss ou il s'établirent avec leur chef.les Ouled khebbichat dont le représentant actuel est l'éstimé khébichat si mohamed ben el hadj,caid de khemis.

Le premier des ancétres connus fut le fougeux El-arbi khébichat,instalé aux azail (Bni snouss),dans la déchra djaline.cet intrépide chef passa sa vie a guérroyer,selon l'usage,contre son voisin Belkassem bel-arbi,chef du douar de meranime,ou se trouve la koubba du chérif Sidi ali ben mernine el-karouani,patron régional.

El arbi khebichat vivait au commencement du 18eme siécle les turcs recherchérent son alliance.il avait le droit de serdj et ne vérsait aux beys qu'une insignifiante redevance annuelle,la guezzia,qui se liquidait par un burnous et le droit de dhiffa au lieu dit harsat-el-guezzla,encore ainsi dénommé.

El arbi mourat vers 1834(1249 de l'hégire),aprés avoir proclamé son adhésion à notre oeuvre de pacification,il laissait deux fils:Si abbés,issu d'un premier mariage,et El hadj,encore à la mamelle d'une fémme énérgique,Lalla Reguia bent khebichat,affiliée à l'ordre des ziania et qui,peu aprés,devint l'épouse de si mohammed-ben ali benabdallah,el-kadhi el-alim,lequel fut nommé bientot agha des bni-snouss.

Si hadj-larbi khebichat aux azail en 1248 de l'hégire(1833).grace aux soins assidus d'une mére dévouée et sous la tutelle d'un beau-pére,aussi sévére qu'instruit,l'enfant promettait de devenir un savant,lorsque l'émir el hadj-abd-el-kader battant en,retraite,vers les bni-snouss,voulut s'emparer de lui et de sa grand'mére békhta et les emmener comme otages a tagdempt.cependant,en présence des supplications de l'aieule,l'emir,qui ne manquait pas de clémence,eut pitié d'eux et les laissa à djaaline.

Des lors,khebichat,bien que ne négligeant pas ses études coraniques,n'eut d'autres aspirations que la guérre,son ardeur belliqueuse se réveilla à tel point qu'a seize ans il prit^part à diverses escarmouches qui le mirent en évidance.deux ans plus tard,en 1851,il obtenait le burnous rouge et 56 ans durant demeurait le zélé caid de khemis,si el -hadj fut un serviteur dévoué et un auxiliaire précieux des trois aghas benabdallah des 1851,on le voit partout a la téte de son goum et toujours en razzous,tantot il est désigné pour chatier les oulad sidi-chikh.tantot il se porte sur devant de la mehalla de tamelkouit qu'il poursuit jusqu'a l'ain-chair.peu apres,,c'est a dire en 1852 surtout,il devait donner la preuve d'une exeptionnelle ardeur guerriére.à lacquelle suite à des incidents du mois d'avril 1852,au cours desquels le général de Pélissier,commandant la division d'Oran,avait confiéau General Cousin de Montauban la répresssion des Bni-Snasséne, insurgés contre nous par le fameux Mouffok-ben-Marhnio, secrétement encouragé par le Kaid-makhzen d'Oujda Elhadj Meimoun. L'effervescence ne s'étant pas calmée du coté de la frontiere " fictive ", le meme géneral fut chargé de concentrer, vers le Kiss, une colonne assez puissante pour rejeter, à tout jamais, les Bni-Snassénedans leurs montagnes et détruire les récoltes ensemencées par eux notre territoire. Cette décision énergique exita évidemant les contribules d'Elhadj Meiimon qui malgré ses protestations, dut prendre la tete du mouvement. Les contingents se grossirent des Oulad-Mançour,Oulad-Settout, Kebdana, Mezaouir, Oulad-Drar-Rhoraba. La situation devint meme assez critique; si bien que le Géneral de Montauban dut charger l'Agha Benabdallah de lever les goums de Sebdou qui vinrent renforcer nos quatre esquadrons de chasseurs et de spahis. Le goum des Azail-El Khemis fut confié au Khelifa Moulay-Ceuddik, gendre de l'Agha, ayant sous ses ordres le jeune Kaid Khebichat qui au combat de Sidi Mohamed-el-Oudjdi fut sublime. On le vit s'élancer furieux en tete des ses cavaliers, enlevant son cheval en farés accompli et sabrant avec rage les fuyards qui aprés avoir simulé une retraite, se retirérent dans les monts, laissant sur le terrain plus de deux cents morts. Le20 mai 1852, alors que la colonne de Montauban, à la recherche des silos d'El Mekki, chef de la zaoua des Oulad-Sidi-Rahmane, avait été attirée dans un quet-apens vers Tizi-Ali, les goumiers des Bni-Snouss protégerent bravemant les bancs du convoi. Pourtant la situation ne s'améliorait pas, les contingents rebelles grossissaient et comptaient en plus les Oulad-Ghazi, les Bni-Attique, les Ouireméche qui se tenaient sur les pentes de la dercha de Bou-Ammala ; tandis que les Bni-Drar, les Oulad-Mougar, les Bni-Mérisséne, les Taredjirt, les Bessara et les Bni-Makhlouf s'organisaient à l'Ain-el-Aghbal. On avait alors besoin de toutes les bonnes volontes et de tous les courages ; aussi de Montauban, aprés avoir harangué ses fidéles goumiers, les lança-t-il à Mezourhene contre fantassins, nombreux et audacieux, mais manquant de direction. Cette charge fut mémorable ; le caid Khebichat eut son cheval tué sous lui et il allait étre piétiné lorsqu'un sous-officer de chasseurs de degagea. Il sauta alors sur un autre coursier et ralliant ses hommes contunua a poursouivre l'ennemi. Les goumiers des Bni-Snasséne, qui s'etaient refoulés à Tiouennouchie, furent sabrés et le General en chef, en présence de son Etat-Major, tendit la main aux Benabdallah et à Khebichat en les félicitant chaudement. Apres quelque autres engagement à Tebouni, pres Azrou-Allou et la razzia des silos de Tizi, Bou- Bernous, Bou-Ammala et Aghbal In colone reçut en camp Moulai-Abd-Eç-Saddok, accmpagné de Si Hamza-el-Guellait et de plusieurs caid demandant l'aman. Toutes conventions arrétées, nos troupes regagnérent leurs contonnements et les goums leurs tribus. Telle fut la premiere expediton contre les Bni-Snasséne à laquelle l'agha Benabdallah et son beau-fils, le Kaid Khebichat, prirent une répression contre les Bni-Snassen, organisée par le Géneral de Beaufort en Juillet 1856.

Puis le goum des Azail-El-khemis, changea de direction et d'affectation, le Kaid el-Hadj accompagna fidelement le Géneral Deliony dans les Oulad-Didi-Chikh, lorsqu'il alla chatier les partisans de feu slimane-ben-Hamza, ancien agha insurgé des Hamiane auteur du massacre de la colonne Beaudprétre.

Dés lors,la carriere du caid el hadj,se déroula tantot a l'abiodh,sidi-chrich,assistant a la jonction des colonnes liebert et yusuf,tantot a tendrara,tantot cliez les hamlane,en 1879,avec le capitaine de Cauchumez,du cercle de sebdou.Toutefois,ses accupations guerriéres ne l'empéchaient pas de gerer sa tribu ni de maintenir la sécurité dans le pays a ce propos on cite son audacieuse expédition chez les bni-hamline,région de m'sirouene,pres d'Oudja,d'ou il ramena plusieurs bandits des oulad-nehar(sebdou militaire) qui s'y étaient réfugies,en 1865,si el hadj khebichat avait été présenté,comme pupille de l'agha benabdallah aux souverains impériaux,Napoléon 3 et eugénie,lesquets le félicitérent chaudement,en 1870n il signa,en méme temps que tous les notables fidéles,une adrésse de loyal attachement au gouvernement francais,mettant son épée à sa disposition.mais étant indispensable dans sa tribu il fut maintenu a son poste.il arma,danc et équipa un de ses meilleurs goumiers qu'il envoya rejoindre la cavalerie réguliére.

En 1889 le caid el hadj khebichat était chevalier de la légion d'honneur,Sa carriére,des lors,s'acheva dans une entente parfaite tant avec ses chefs qu'avec ses administrés,jusqu'a sa retraite qu'il prit comme agha honoraire en 1907,entouré de tous honneurs et d'une unanime considération,Officier de la légion d'honneur,titulaire des médailles coloniales algérie et maroc et d'autres décorations,il s'éteignit octogénaire,aux azail,en 1913 il repose dans la mehabra (nécropole) de sidi ali-el-mernine .

L'agha el hadj khebichat,laissait plusieurs enlants,parmi lesquels si mohammed abderrahmane,el-arbi,abd-el-kader hassene,ali,m'hammed et el-abbes l'ainé.

si mohammed ould el hadj ben el-arbi khebichat

caid militaire d'el-khemmis.

d'une taille imposante et d'une physionomie énergique.bien que douce et sympathique,cette figure virile de pater familias nous rappelle les guerriers médes suivant leur chef hercule le tyriern jusqu'au détroit.

Si mohhamed est un subtil lettré en arabe;de plus,il comprend assez bien le francais.son enfance? celle des tholbas montagnards:tous ses loisirs,toutes ses récréations aprés la ders (leçon) furent consacrés aux exercice violents,aux escapades dans le monts abrupts a la chasse rapide aux chevreuils

Chevauchées folles ,et aux fantasias endiablées .aissi,bien que né en 1858,si mohammed khebichat est-il un solide cavalier,a l'allure martiale et a la poigne ferme.Des l'age de 18 ans,alors que khelifa de son pére,il accompagna,en février 1880,a titre d'interpréte volontaire,le vaillait capitaine de castries,de sebdou,lequel avait mission de pacifier les hamiane et de pousser jusqu'aux moghrar (el-foukani et el-tahattsani),pour surveiller les allures de bou-amama ben el-arbi qui y'avait planté sa tente.entre temps khebichat participa a une razia,dans le but d'arréter les quelques cheurfa allaouiine de moulay-larbi qui un mois au paravant,avaient odieusement assassiné mohammed-crheir benmiloud des cherfa hassanides de tiout.il se rencontra dans cette éxpédition avec l'agha bel-abbése d'el-arieha et moulay-ceuddlk agha des hamyane.grace a sa subilité le jeune mohammed put fournir des renseignemernts précis sur les menées de bou-amama.revenant ensuite,dans les hamaine,il s'empare,avec la mission de treize tentes de cheurfa allaouiine qui s'y sont réfugiés puis aprés avoir pris toutes mesures utiles avec le caid si thayeb ben abd-el-djebbar,notre allié,le khelifa khobichate est détaché,comme agent de pacification,dans la turbulente.confédération des hamyane.sans cesse tourmentée par de violentes luttes intestines. il agit avec une diplomatie telle qu'une heureuse conciliation intervient entre le kaid el hadj kaddour bou feidja et son frére el hadj brahim des dekakra,nos alliés. toujours fidéle a son poste,si mohammed s'ingéniait a rendre les plus grands services a l'autorité militaire lorsque fut décrétée l'érection de la commune mixte de sebdou,dans laquelle on lui assigna le caidat du douar rhoraba en 1893,par son frére utérin el-Meziari ben hasséne ben sidi-abderrahmane ben sidi-mernine.

Les colonnes d'hercule,plus tard le djabet tarik (gibraltar)-extrait des livres du roi hiemsal,par salluste.

Et passa aux azails pendant 19 ans nommé en outre,président de la djamaa,il était appelé en avril 1912 a diriger de nouveau comme caid ,la tribu des Rhoaba . Il n'y restra que deux mois à peine, car, le 2 juillet suivant, il prenait la succession de son pére comme caid millitaire du douar el-Khemis, cercle de Marhnia .Ce poste, d'ailleurs est pour ainsi dire l'investiture familliale des khebichate ou il sont aimés et veneres parce que bons, probes et dignes; en outre, leur fortune personnelle leur permet de faire le plus grand bien dans la region. c'est ainsi qu'ils ont creé un moulinà huile et à farine ou les pauvres sont indemnes de redevance .

La lettre de nomination au kaidat d'El-khemis par laquelle le Gouverneur Géneral acquiiesce à la proposition de Commandents du cercle, merite mention

j'estime avec vous que l'adjoint indigene Khebichat Si Mohamed ould El hadj est le plus qulifie pour prendre la direction dificile de cete tribu. Son origine, ses antecedents, les appreciations élogieuses de ses superrieurs et situation de fortune le designent à mon choix.

Je vous envoie donc sous ce pli la lettre den service qui le nomme kaid du Khemis

Alger, le 2 juillet 1912 Signé Cn LUTAUD

Lors des derniéres expéditions du Maroc.Khebichat demanda avec beaucoup d'insistance,à participer avec son goum ,aux opérations.Mais les autorites militaires ne purent,déférer à son désir car il était alors Kaid civil..D'ailleurs.sa présence et son énergie si connue étaient indispensables dans ces régions voisines des bni-bou-said ou les fuyards marocains se réfugiaient pour tenter de gagner est si mohammed khebichate a été fait chevalier de la légion d'honneur en mai 1908 il vient d'étre justement proposé par ses chefs pour la rosette écarlate qui nous l'espéronslui sera bientot attribuée selon son mérite réel.il fut en effet déja trente-trois ans d'irréprochables services précédés par une préparation bénévole mais hardie de deux années fort difficiles dans le sud-oranais.il est superflu de dire que dés la mobilisation khebichate à offert son goum et ses services et qu'il est l'un des plus zélés recruteur du capitaine cannac chef de marhnia lequel l'éstime comme il le mérite.de plus il a obtenu dans sa tribu,comme parmi ses nombreux amis,de fort satisfaisants résultats.quand aux Emprunts nationaux.ami d'enfance et propagateur de nos institutions, protecteur de l'enseignement ,le caid khebichat veuille rigoureseument à la frequentation scolaire ,est officier d'academie.excellent agriculteur et eleveur remarquable il a le Meriite agricole et est en outre Officier du NichanIftikhrar.

comme homme Si mohamed khebichat est le prototype du grand chef berbere;robuste franc,energique,magestueux,ne connaissant pas la peur et insouciant du danger. l'hospitalite seigneuriale qu'il offre à tous , dans son bordj de zahra,agrementee d'un confort moderne si rare dans ces regionsest chez lui comme chez lles benabdellah principe famillial.

c'est la connexité de légende avec Sidi Abderrrahmane bou Korbine, fondateur des Rahmania d'ait Smaal ( Kabylie ). Une Zerda anuuelle y est célébrée et les pelerins y accourent nombreux au jour du marché important d'El Khemis.

Dominant, à une altitude de 1700 métres, les pentes abruptes des Beni-Snouss, le Khemis dans la luxuriance de ses jardins , en lesquels le noyer majestueux et le terebinthe géant abritent figuiers aux fruits mielleux et vignes aux ceps centenaires, deroule ses murallités diversement oorées avec comme sentinelle imposante, le dorf à pic le korn-ez_Zahara ou foionnent liévres, ramiers el perdrix. outres des richesses minieres éxtraordiaires, l'industrie principale de ce pittoresque pays d'accés si difficile est le tissage par les femmes de nattes d'alla aus dessins et couleurs harmonieusement combinéesimmittant etonnament nos plus artistique tapis d'Orient.

Tel est le domaine si peu visité du Kaid khobichat qui fit lui aussi partie en septembre 1917 de l'intéresante mission diplomatique algerienne aupres du sultan moulay-youssef et du Pésident General Lyaurey et dont il rapporta la rosette de l'Ouis-sam-allaouite.

Le Kaid Khobichat a actuellement cinq garçcons, Si Ahmed Khelifa de feu le Kaid el Hadj, puis de son pére , à distingé en des situation périlleuses. C'est ainsi qu'en 1903 il arréta le dangereux coupeur de routes de Sebdou, Molai_Mohamed . Le Khelifa Si Ahmed Khobichat est les pére d'un charment jeune homme de seize ans, di Molay, qui attend avec impatience le momment de servire la patrie. Si zoubir, le cadet est Kaid des Azail depuis 1913 et rend les plus grands services à l'administration. En cette guerre il a dirigé avec une fermeté digne de ses ascendant d'ailleurs son Kaidat particulierment difficle ; aussi chacun souhaite sincerment voir ses services justement recompenses. Bien que ne présentant pas l'imposante stature de son pére, le Kaid Zoubir en possed le le regard fanc et energique qu'agremente un sourire plein d'amenité.

Si Houssine, Naib du Kaid de Khemise et chasseur intrepide, peut etre à juste titre appelé le "Nemrod snoussi"

Si Mohamed et Si Bousekeur, cultivateurs, tous charmants garçons qui suivent l'exemple paternel.

Quant aux alliances familliales des Khobichat, elles sont glorieuses; citons pour memoire:

D'abord, le frére du Kaid El Hadj, Si El-Abbes Ben Larbi Khobichat courageux goumier, blessé dans les Hamiane et titulaire de la médaille coloniale.

Puis, l'Agha Moulay-Ceudik Ben Belkhassem, qui nous rendit de si precieux services aux Hamaine-Chafaa , ou il prit la suite difficile de Si Slimane -Ben-Hamza, le fameux perturbatteur Chihhi.

Ensuite, le spahis Larni Ben Kassem, grand -pere maternel de Si Houssine ben Khobichat , lequel apres de glorieux faits d'armes aux B,i-Hamline, ou il fut blessé et dans diverses expéditeur dans l'Ouest et dans le Sud , reçut la Medaile millitaire et les Medailles coloniales. (Titres aux archive familliales.)

Et enfin, la pléade des Aghas des Bni-Snouss, les Benabdallah.

L'Agha Si Mohamed Ben ali Benabdallah,

Savant réputé cherif issu de moulay driss etait cadi chez les benisnous et installe aux azails ,sous les khebichats,ou ilavait epousé lalla reguilla bent khebichat ,veuve de si larbi.lorsque les français envahirent le pays,benabdellah fournit de si precieux renseignements au general bedeau que le marechal bugeaud et le general de lamoriciere le sacrerent agha des benis snous.ses chefs appreciaient fort sa valeur et son loyalisme puisque nous relevons dans ses notes la mention suivante:il faut traiter cet homme avec une confiance en apparence illimitée,il faut l'employer car il est bien superieur à tous ,ceux que nous pourrions lui substituer.benbdellah rendit en effet de precieux services aux autorites etson loyalisme fut indefectible.il avait d'autant plus de prestige qu'il etait cherif ainsi que nous l'indique le caid khebichat lequel nous le donne comme appartenant aux ouled yahia. apres une carriere assez bien remplie au cours de laquelle il avait acquis beaucoup de sympathie comme suscité pas mal de jalousies, l'agha benabdellah mourut brutalement assassiné en voyage, dans la nuit du vendredi 12 septembre 1856 ainsi que son kohadja Si Hamad Ben Chenek et un négociant français M.Valette . Cet attentat connu sous le nom de "crime de Tlemcen" fut une cause celebre qui, comme celle du "courrirer de Lyon" est demeuré enveloppé d'un impenetrable mystere. Quoi qu'il en soit, ce fut la veuve de l'Agha, Lalla reguia Bent Khobichat qui , avec une vehemente persistance, rechercha et designa les coupables.

L'Agha Si Mohamed ben Mohamed benabdallah succéda à son pére. sa gestion fut celle d'un homme placide qui, thaleb réputé, avait acquis dans les millieux parisiens, une distincion de maniéres, de moeurs et dignité dont herita pleinement son fils L'agha El Hadj-Ahmed Benabdallah , dernier des Aghas benabdallah des bni-snouss, qui apres une cariére assez longue et remarquable, s'éteingnit à Tlemcen en 1912.

Il léguait, avec un patrimoine important, une réputation d'estime et de consideration à ses fils, Si Mohamed, Si Benabdallah, Si Moulay-Idris, lettres subtils et et affinés, ainsi qu'Abd-El-Madjid et Moulay-Hassen. ces deux derniers, mobilisés sur le front français et devenus officiers, se souviennent, en les imitant des prouesses accomplies par leurs aieux benabdallah et Khebichat.

 EDMOND ET MARTHE GOUVION