Katharévousa

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Histoire de la
langue grecque

(voir aussi : alphabet grec)
Proto-grec (vers 2000 av. J.-C.)
Mycénien (vers 1600–1100 av. J.-C.)
Grec ancien (vers 800–300 av. J.-C.)
Dialectes :
éolien, arcado-cypriote, ionien-attique,
dorien, pamphylien ; grec homérique.
Dialecte possible : ancien macédonien.

Koinè (dès 300 av. J.-C.)
Grec médiéval (vers 330–1453)
Grec moderne (dès 1453)
Dialectes :
cappadocien, crétois, chypriote,
démotique, griko, katharévousa,
pontique, tsakonien, yévanique

La katharévousa (en grec καθαρεύουσα /kaθa'revusa/, littéralement « (langue) purifiée ») est une forme de grec moderne créée au début du XIXe siècle par Adamántios Koraïs (1748-1833).

Koraïs critiquait l’influence byzantine sur la société grecque et fut un critique sévère de l'ignorance du clergé et de sa soumission à l’Empire ottoman. La katharévousa fut conçue pour «purger» la langue grecque des influences étrangères, sans pour autant revenir au grec ancien. D’ailleurs, le mot katharévousa signifie à peu près « propre », en ce sens qu'il se serait agi de l'évolution du grec ancien s'il n'y avait pas eu d'influence étrangère.

De fait, la katharévousa contenait des formes archaïques de mots grecs modernes et remplaçait les emprunts étrangers par des équivalents issus du grec ancien ; elle était également dotée d’une grammaire archaïque bien que simplifiée.

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, un long débat politique opposa les tenants de la forme populaire dhimotikí (δημοτική) à ceux de la katharévousa.

La katharévousa accéda au statut de langue officielle en 1830 mais ne fut jamais populaire (ce n'était en effet pas la langue du peuple) et en 1976 elle fut remplacée par la dhimotikí.

Malgré la perte de son statut officiel elle est encore parfois utilisée, notamment dans les milieux conservateurs, par exemple dans le journal Estía. Par ailleurs la langue parlée peut utiliser un certain nombre de formes «puristes».

[modifier] Articles connexes