Julien Marie Cosmao-Kerjulien
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| Julien Marie Cosmao-Kerjulien | |
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| Origine : |  France |
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| Hommage : | nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile |
Julien Marie Cosmao-Kerjulien (27 novembre 1761 à Châteaulin - 17 février 1825 à Brest) est un marin français.
Il débuta dans la marine par une croisière dans les colonies ; il avait alors 15 ans. Il participe aux campagnes aux Antilles (1777) et en Guyane (1780), ainsi qu'à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique sur les côtes de la France. En 1781, il prit part à deux combats sur le brick l'Hirondelle, et se fit remarquer par son intrépidité.
Nommé lieutenant de frégate vers la fin de cette campagne, et capitaine de vaisseau le 4 avril 1793, alors qu'il commandait le Tonnant, il s'empara de la frégate anglaise l'Alceste, et le 23 ventôse an III, sur le même vaisseau, il se trouva, lui quatrième, exposé pendant trois heures et demie au feu de la flotte ennemie.
Le 3 messidor suivant, à la tête d'une division, il combattit avec non moins d'intrépidité contre des forces supérieures dans le golfe de Fréjus. Constamment employé pendant toute la durée des guerres de la République française à d'importantes et périlleuses missions, il fut nommé légionnaire et officier de l'Ordre les 15 pluviôse et 25 prairial an XII, et prit au commencement de l'an XIII le commandement du Pluton. Ce fut lui qui opéra, le 13 prairial, le débarquement des troupes chargées de l'attaque de l'îlot du Diamant. Le 2 juin 1805 après quatre jours d'affrontement, il prend le rocher du Diamant, à la Martinique.
Pendant son retour, - attaqué le 3 thermidor par la flotte de l'amiral Calder, il soutint le combat le plus acharné : le vaisseau espagnol le Fermo, serre-file de ceux de sa nation, démâté de son mât d'artimon, de son grand mât et de son petit mât de hune, allait tomber au milieu des bâtiments anglais, lorsque Cosmao, par une audacieuse manœuvre, vint le couvrir par le travers, et s'exposer ainsi aux terribles effets de plus de 100 pièces vomissant la mitraille et les boulets.
À la bataille de Trafalgar (21 octobre 1805) il commande adroitement Le Pluton de 74 canons, il soutint dignement sa réputation; il manœuvrait de manière à empêcher l'ennemi de couper la ligne de bataille française, secourant ceux des vaisseaux français par trop pressés, et quand la victoire se déclara pour Nelson, il rallia les débris de la flotte française, et, toujours combattant, il les réunit dans la baie de Rota. Après la capture de l'amiral Villeneuve et la mort du contre-amiral Magon le commandement lui échoit, il parvient à rassembler le reste de la flotte et à lui faire rallier Cadix. Le 23 octobre il fit une sortie avec cinq vaisseaux franco-espagnols et menaça de telle sorte la flotte anglaise que ceux-ci se séparèrent de leurs prises.
Il obtint pour récompense, du gouvernement espagnol, la grandesse de 1e classe. Le 29 mai 1806, il est promu contre-amiral par Napoléon. Investi quelque temps après du commandement d'une escadre dans la Méditerranée, il ravitailla la place de Barcelone en vue d'une flotte anglaise considérable et lui livra d'honorables combats les 5 novembre 1813 et 14 février 1814.
Il est nommé baron d'Empire le 18 décembre 1810 - il avait déjà été fait grand d'Espagne après Trafalgar - Commandant de la Légion-d'Honneur depuis le 7 avril 1812, il devint chevalier de Saint-Louis le 5 juillet 1814.
Pendant les Cent Jours, il est nommé préfet maritime de Brest et, le 2 juin 1815 il est fait pair de France. Proscrit par les Bourbons, il fut mis à la retraite en 1816 et mourut à Brest le 17 février 1825.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
[modifier] Source partielle
« Julien Marie Cosmao-Kerjulien », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)
