Jules Zvunka

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Jules Zvunka, né le 17 août 1941, est un footballeur français.

[modifier] Biographie

De son surnom le « Capitaine courage », Jules Zvunka est né en 1941 à Le Ban-Saint-Martin, près de Metz. Fils d'un boucher d'origine hongroise, aîné de Victor et cadet de Georges, arrière droit et capitaine de l'équipe lorraine, Jules avait 25 ans et un palmarès inexistant lorsqu'il fut appelé à renforcer la division Leclerc, tout juste revenue parmi l'élite. En compagnie d'autres bleus beaucoup plus prestigieux, Djorkaeff et Artélésa par exemple qui venaient de disputer la coupe du monde en Angleterre. Pareille promiscuité et le fait que ce stoppeur viril et généreux ne s'embarrassait pas de fioritures, firent à l'époque tordre le nez à certains. Qui durent presque aussitôt le baisser, confus de s'être trompés. Car s'il ne faisait pas dans la dentelle, Julot, comme Boileau, savait « cent fois sur le métier remettre son ouvrage » ...

Sept saisons durant, il allait être l'inamovible pivot défensif d'un groupe avec lequel (comme Lopez, Novi, Bonnel, Magnusson et Hodoul) il gagnerait deux coupes de France et 2 championnat. Au départ de Jean Djorkaeff pour Paris, en 1970, il en deviendrait même le capitaine heureux, récompensé d'abord par un titre, le 1er conquis par l'OM depuis 23 ans, puis par un doublé. Après quoi en 1973, il prenait l'équipe réserve en main, sans se douter que les évènements allaient bien vite le ramener en première ligne.

Fernando Riera, le chilien qui douze ans plus tôt avait conduit chez lui son pays à la 3e place de la coupe du monde, étant en train de se noyer lentement, buvant le calice jusqu'à la lie, Fernand Méric, tout juste élu président, l'appelait à la barre. Avec bonheur puisqu'il parvenait à éviter une relégation qui semblait presque inéluctable après la honteuse élimination en coupe contre Béziers. Dans la foulée, il terminait 2e du championnat en 1975 avec les brésiliens Jairzinho et Paulo César puis, en 1976, gagnait sa 3e coupe avec les argentins Yazalde et Noguès.

Après quoi il était promu adjoint de José Arribas, qu'il remplaçait sept mois plus tard, après une série de résultats catastrophiques : 0-4 contre Southampton en coupe des coupes, 8 matches sans victoire en championnat entre le 28 novembre et le 5 février 1977 et, pour finir, une élimination en 32e de finale de la coupe de France contre Paillade, alors en D3! Une seconde fois, Jules jouait alors les pompiers de service, ramenant l'OM en eaux calmes avant de s'en retourner chez lui, un nouveau président, Norbert d'Agostino, ayant fait venir le tandem Skoblar-Markovic.

Seize mois plus tard pourtant (décembre 1978), c'est encore lui qu'on appelait à la rescousse pour une 3e opération commando réussie avec une série de 18 matches sans défaite. Mais ce devrait être aussi la dernière. Car en ces temps de grand trouble où la valse des entraîneur alternait avec les changements de président, Norbert D'Agostino à son tour, laisser la place à Christian Carlini qui renvoyait Jules dans ses foyers au lendemain d'une élimination prématurée en coupe contre l'AS Cannes de Robert Domergue, Gérard Bernardet, Charly Loubet et du tout jeune Bernard Casoni. Définitivement cette fois, et aux deux sens du terme puisque après un courte expérience à l'AS Aixoise, ce joyeux meneur d'hommes a pris ses distances avec le football. Mais pas avec la Provence, qu'il n'est pas près de quitter...


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