Jules Cadenat

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Jules Cadenat (dit Julard), né le 18 septembre 1885 à Béziers et décédé dans la même cité le 7 décembre 1966, était un joueur de rugby à XV, troisième ligne centre, deuxième ligne ou même pilier du Sporting Club Universitaire de France (où il fut licencié durant 12 saisons) et de l'équipe de France.

Il fut le premier international (n° 61) à dépasser les cent kilos (103 kg pour 1 m 81).

Il fonda avec Louis Viennet l'AS Béziers. Il était l'héritier d'un riche propriétaire terrien local, doté d'un caractère truculent. Il se présentait ainsi : « Jules comme César et Cadenat comme serrure ». Très tôt orphelin de père, il fut élevé par sa mère, sa grand-mère et ses tantes qui n'avaient d'yeux que pour lui. En âge de conduire, elles lui offrirent sa première voiture avec laquelle il s'en alla rapidement au fossé. L'affaire, qui fit grand bruit dans la famille, monopolisa les conversations jusqu'au jour où, lassé d'être l'objet des récriminations de ses proches à ce sujet au cours d'un repas, il se leva de table, prit sa montre à gousset qu'il projeta violemment contre le mur en disant: "Comme ça, maintenant, on parlera de la montre !".

Monté à Paris pour faire – accessoirement - des études de droit, il fut ensuite imprimeur.

De retour au pays durant la saison 1913-1914, il intègre alors le club de sa ville et dispense des fonds pour son développement. Personnalité incontournable de la joyeuse vie qui régnait alors à Béziers à l'époque "pinardière", il avait pour habitude avec quelques autres joyeux lurons de son acabit de fréquenter les nombreuses maisons closes. C'est ainsi que chaque vendredi après-midi, après la clôture du marché aux vins aux alentours de 17h, dans le Grand Café Le Glacier, proche du théâtre, une canne surmontée d'un chapeau s'élevait au dessus de la foule en même temps que sa voix de stentor qui prononçait la formule rituelle: "Qui m'aime me suive !". Et tout le monde savait alors où se rendaient Jules et ses copains !

Sélectionneur national au début des années 1930 en compagnie de Gilbert Brutus.

Il deviendra lui-même le Président de l'ASB durant les années 1950, et il présidera également un temps le Comité des sélections.

En 1961 il pourra enfin soulever le Bouclier de Brennus qu'il attendait depuis 50 ans.

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