Juan Pablo Duarte

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Juan Pablo Duarte
Juan Pablo Duarte

Juan Pablo Duarte y Diez (Santo Domingo, RD, 26 janvier 1813 - Caracas, Venezuela, 15 juillet 1876) fut un des 3 Padres de la Patria (pères de la patrie), avec Francisco del Rosario Sánchez et Ramón Matías Mella, fondateur et héros national de la République dominicaine.

Sommaire

[modifier] Origines

Ses parents étaient Juan Jose Duarte, originaire de Vejer de la Frontera dans la province espagnole de Cadix, et Manuela Diez Jiménez, originaire d'El Seibo, et elle-même fille de père espagnol et de mère dominicaine. Après l'invasion des troupes du haïtien Toussaint Louverture en 1801, les Duarte s'exilèrent à Mayaguez, Puerto Rico. La famille retourna au pays à la fin de la guerre de la Reconquista (1809), et s'installa à Santo Domingo. Son père avait un commerce d'effets de marine et de quincaillerie, unique dans la ville de l'époque, situé à Atarazana (partie occidentale du Río Ozama). C'est ainsi que Juan Pablo naquît le 26 janvier 1813 et fut baptisé à l'Église de Santa Bárbara le 4 février 1813.

[modifier] La Trinitaria et l'indépendance

En 1821, la partie espagnole de l'île d'Hispaniola est à nouveau occupée par Haïti. Malgré l'occupation haïtienne, Juan Pablo Duarte fonde le 16 juillet 1838, La Trinitaria, une société secrète et dissidente, dont l'objectif est de créer une République dominicaine indépendante. Pedro Santana, propriétaire terrien véreux mais puissant, les rejoint peu après. Dans les années 1840, la situation commence à se détériorer. Le profond ressentiment à l'encontre du despotisme de Jean Pierre Boyer et le tremblement de terre dévastateur de 1842 ne font qu'augmenter la tension. Clandestinement, des activistes haïtiens commencent à comploter le renversement de Boyer. Un groupe appelé La réforme collabore avec La Trinitaria.

En 1843, La Trinitaria est devenue une organisation puissante ; chaque personne souhaitant y adhérer se voit obliger de recruter trois adhérents à sa doctrine de libération nationale. Boyer est destitué et remplacé par Charles Hérard (1789-1850). Toutefois, ce dernier ne témoigne pas plus de sympathie pour l'autonomie dominicaine. Un système de surveillance et d'infiltration est mis en place avec la collaboration de certains éléments pro-haïtiens. Mella est arrêté ; Duarte doit s'exiler à Curaçao ; seul Sanchez peut disparaître dans l'anonymat de la clandestinité de Saint-Domingue et continue à travailler pour le mouvement. Après sa libération le 27 février 1844, Mella, accompagné de Sanchez (Duarte est toujours en exil), devient le centre et le chef d'une opération militaire qui parvient à vaincre la garnison haïtienne à Saint-Domingue.

La première République dominicaine voit le jour. En juillet, Juan Pablo Duarte, de retour de son exil, devient le président de la nouvelle nation, selon les souhaits de la population. Toutefois, Duarte rejette le poste offert et promet des élections libres. Son opposant, Pedro Santana, a moins de scrupules ; il s'empare du pouvoir et oblige les trois autres dirigeants à s'exiler. Duarte vit au Venezuela jusqu'à sa mort en 1876.

[modifier] Le héros national

Bien que Juan Pablo Duarte ait passé une grande partie de sa vie en exil et qu'il n'ait pas fait partie intégrante de la fondation officielle de la République dominicaine, son caractère et son intégrité en ont fait un grand héros national.

La dernière demeure de Duarte sur sa terre natale se situe dans la Calle Duarte (rue Duarte) à Santo Domingo. Elle a été aménagée en musée de l'indépendance. Toujours à Santo Domingo, en face du monastère dominicain, se trouve le Parque Duarte (Parc Duarte), orné de la statue du père de l'indépendance. Presque chaque ville de République dominicaine possède une rue du nom de Juan Pablo Duarte. Et la pièce d’un peso est à son effigie.

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