Joseph Nye

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Joseph Nye (né en 1937), est un géopoliticien spécialisé en relations internationales.

Sommaire

[modifier] Carrière

[modifier] Études

Nye est diplômé Bachelor Summa Cum Laude (avec le plus grand honneur) de l'Université Princeton. Après avoir fait des études en politique, économie et philosphie à l'Université Oxford grâce à une bourse Rhodes, il obtient son doctorat à l'Université Harvard.

[modifier] Carrière Universitaire

[modifier] Professeur

Nye est actuellement professeur à la Kennedy School of Government de l'Université Harvard, où il avait précédemment occupé le poste de doyen.

[modifier] Fondation

Nye est le fondateur, avec Robert Keohane, de l'institutionnalisme néolibéral en relations internationales. Les deux auteurs développèrent leur approche théorique en 1977 dans Power and Interdependence.

Icône de détail Article détaillé : institutionnalisme néolibéral.

[modifier] Reconnaissance

En 2005, Nye a été élu comme l'un des dix professeurs les plus influents des relations internationales.[1]

[modifier] Carrière politique

Nye sert comme adjoint au sous-secrétaire d'État dans l'administration Carter et il occupa le poste de secrétaire adjoint à la Défense sous l'administration Clinton (1994-1995), il était considéré par beaucoup de personnes comme le probable conseiller à la sécurité nationale en cas d'élection de John Kerry lors de la campagne présidentielle de 2004. Il est reconnu comme l'un des plus éminents penseurs libéraux de la politique étrangère et est considéré par plusieurs comme l'homologue libéral du politologue conservateur Samuel P. Huntington.

[modifier] Théories

[modifier] Hégémonie américaine

Pour Joseph Nye, la position hégémonique des États-Unis diminuerait sous l'effet d'une combinaison de facteurs (concurrence commerciale, spatiale, enlisements militaires au Vietnam et en Irak...). Bien que l'avance américaine amoindrisse la perception de ce déclin, Joseph Nye propose de resituer la puissance américaine dans un contexte d'interdépendance de plus en plus incontournable. Enoncant l'impossibilité d'un retrait unilatéral des Etats-Unis des relations internationales, Joseph Nye prône le leadership face à l'hégémonie. Ceci l'amène à développer le concept du "soft power".

[modifier] Soft power

Icône de détail Article détaillé : Soft power.

[modifier] Isolationisme et interventionnisme américain

Nye s'oppose ainsi à l'isolationisme américain, il montre ainsi que les États-Unis ont largement les moyens de tenir des engagements et d’influer sur le monde entier, mais ils n’ont pas voulu forcément, notamment avec Clinton, qui voulait se concentrer sur les problèmes intérieurs ; Bush a changé notamment cela. Toutefois Nye évoquait plus des problèmes liés aux interdépendances transnationales plutôt que des nouveaux défis. C’est ainsi que dans "The paradox of American power", Nye fait le procès de la politique de Bush : son unilatéralisme et sa politique agricole marquent une absence de prise en compte des mutations de la puissance, et délaisse le soft power.

[modifier] Bibliographie

  • 2004 : Soft Power : The Means to Success in World Politics
  • 2003 : The Paradox of American Power
  • 1977 (avec Robert Keohane) : Power and Interdependence
  • 1972 (avec Robert Keohane) : Transnational Relations and World Politics

[modifier] Lien externe

[modifier] Références

  1. (en) Rapport sur l'influence des enseignants
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