Joseph Augustin Crassous

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Joseph Augustin Crassous né à La Rochelle, en 1745 , mort le 26 octobre 1829 fut député de la convention en 1792.

Il est connu pour avoir fait démolir un grand nombre de monuments liés à l'Ancien Régime (églises, châteaux).

[modifier] Biographie

Il était le frère d'un officier de marine exécuté en 1793. Il était le cousin de Aaron Jean François Crassous qui fut député au Conseil des Cinq-cents, membre du Tribunat et du Sénat conservateur.

Il se rendit fort jeune dans les colonies pour y chercher fortune et fut avant 1789 avocat au conseil souverain de la Martinique. Très favorable à la Révolution, il revint en France, et se fixa dans son pays d'origine, où il fût (1792) juge et commissaire national auprès du tribunal de district. Elu le 28 octobre 1792 membre de la Convention nationale par la Martinique, il ne prit séance qu'après le procès de Louis XVI. Il siégea à la Montagne et fut plusieurs fois à la tribune de la Convention l'organe du club des Jacobins, dont il était un des membres les plus actifs.

Envoyé en mission en Seine-et-Oise en 1798, il sévit contre les nobles et les prêtres, fit démolir les clochers et les châteaux, et l'année suivante, le 4 février remit aux communes la jouissance des presbytères pour leurs écoles ou leurs comités. Lors de l'enquête ouverte après le 9 thermidor, sur les tribunaux révolutionnaires, il constata que « la proximité de Paris avait dispensé le département de Seine et Oise de ces établissements ».

Le 5 vendémiaire an III, il présenta au nom du comité de correspondance l'exposé de la conduite de la Société des Jacobins depuis le 9 thermidor, et l'exposé de celle de ses ennemis. Il combattit la proposition d'interdire aux membres de la Convention la fréquentation des sociétés populaires, demanda la liberté absolue des opinions, proposa d'élever à Ermenonville un monument en l'honneur de Jean-Jacques Rousseau, et aux Jacobins d'assister en corps à la translations de ses cendres au Panthéon.

En Brumaire an III, il devint secrétaire de la Convention.

Crassons se montra constamment attaché au parti montagnard. Il déclara que les Vendéens avaient, à Paris, de puissants protecteurs, et que les meilleurs citoyens étaient chaque jour dénoncés sous la dénomination vague de « terroristes ». Il appuya, d'ailleurs, la révocation de la loi des suspects; mais il parla pour les membres des anciens comités, et demanda instamment la mise en liberté des patriotes incarcérés depuis la chute de Robespierre. Il signa la demande d'appel nominal contre le décret de déportation de Barère et de ses co-accusés.

Impliqué bientôt lui-même dans les dénonciations et les poursuites qui suivirent les évenements du 12 germinal, et accusé d'être un des auteurs de la mort du député Dechezeaux, il fut incarcéré jusqu'à l'amnistie du 4 brumaire an IV, qui le rendit à la liberté.

Il devint alors juge au tribunal civil du département de la Dyle. Promu, en l'an VI, commissaire auprès de ce même tribunal, il n'accepta pas ce dernier poste et vécut dès lors dans la retraite.

[modifier] Source

« Joseph Augustin Crassous », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail édition](Wikisource)