Jacques Brival

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Jacques Brival 1751-1810. Homme politique français.

Natif de Tulle en Corrèze, 14 février 1751, décédé à Constance, en Suisse le 16 octobre 1820.

Sommaire

[modifier] Sous l'Ancien Régime

Sous l'Ancien Régime, Jacques Brival fut procureur du roi au bailliage de Tulle.

[modifier] Sous la Révolution

En 1790, il est élu procureur de sa ville natale. En 1791, les électeurs du département de Corrèze l'envoyèrent siéger à l'Assemblée législative où il se fit plutôt discret. Chaque mois il faisait parvenir des rapports et une partie de ses rétributions de député aux Jacobins de Tulle destinées aux miséreux de cette ville. Le 24 août 1792, il fit parler de lui en réclamant la rédaction d'une motion énergique qui demandait que les statues des rois de France fussent toutes transformées en canons. En 1792, il est réélu député de la Convention par le département de Corrèze. On lui doit l'expression de "chevaliers du poignard" pour l'entourage de Marie-Antoinette d'Autriche. Lors du procès de Louis XVI en janvier 1793 il vote la mort du roi «dans les plus brefs délais», vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat, mais se réjouit de la proscription des Girondins le 2 juin 1793. Il fut utilisé comme représentant en mission dans les départements de Corrèze, de Vienne et de Haute-Vienne. Il remplit ses missions consciensieusement, en bon Montagnard, mais avec modération ce qui lui sera reproché. Le 30 février 1794, le Comité de salut public le rappelle à Paris, il semble se ranger du côté des Robespierristes, mais au cours des évènements du 9 thermidor an II (27 juillet 1794) il resta très discret. Secrétaire suppléant de la Convention il signa le décret d'accusation de Maximilien de Robespierre et de ses partisans, la défaite de l'Incorruptible assurée, il s'en vanta le soir même au club des Jacobins. Il commit une erreur, les Jacobins demeurés encore pour quelques heures fidèles à Maximilien de Robespierre conspuèrent Jacques Brival, devenu indésirable au club il fut mis à la porte. Sous la Convention thermidorienne, il est chargé de pourchasser les terroristes dans les départements du Loiret, Loir-et-Cher et de l'Indre-et-Loire. Il s'en prend aux enfants de Louis XVI de France, déclarant «qu'après avoir coupé l'arbre, il fallait extirper toutes les racines qui ne pouvaient porter que des fruits empoisonnés».

[modifier] Sous le Directoire

Sous le Directoire, il est élu au Conseil des Cinq-Cents où son attitude est plus correcte, mais soutient le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) et défend la mémoire des "derniers Montagnards".

[modifier] Sous le Consulat et l'Empire

Il est nommé juge au tribunal d'appel de Limoges.

[modifier] Sous la Restauration

En 1816 il tombe sous le coup de la loi exilant les régicides. Atteint de démence, il meurt, fou à Constance.

[modifier] Sources