Jacques-Marie-Adrien-Césaire Mathieu

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Jacques-Marie-Adrien-Césaire Mathieu a été archevêque de Besançon et cardinal.

[modifier] Biographie

Né à Paris le 20 janvier 1796, Jacques-Marie-Adrien Mathieu est issu d’une famille de négociants en soieries originaire de Lyon mais installée dans la capitale après 1789. Après des études de droit, il est reçu avocat le 16 avril 1817 et entre comme clerc chez Me Peytel, avoué à Paris. Mais il choisit d'entrer au séminaire de Saint-Sulpice le 1 janvier 1819. A peine ordonné le 20 juin 1822, il est nommé chanoine titulaire de Notre-Dame de Paris et conseiller de Mgr de Quélen, puis un mois plus tard, il est appelé à Evreux par Mgr Salmon du Châtelier , auprès duquel il occupe les fonctions de secrétaire, de vicaire général honoraire et de supérieur du séminaire. Le 4 août 1828, il retrouve les charges de chanoine titulaire et de vicaire général honoraire auprès de Mgr de Quélen. Enfin, dernière marque de confiance de la part de l’archevêque de Paris, il est nommé curé de l’importante paroisse de la Madeleine le 18 avril 1831.

Le 23 septembre 1832, une ordonnance royale nomme l’abbé Mathieu évêque de Langres. Mais il est promu au siège archiépiscopal de Besançon dès le 23 juin 1834 et s'y installe le 25 novembre 1834. Proche de l'internonce, et lié aux milieux gouvernementaux, il acquiert une grande influence dans la désignation des évêques. Créé cardinal le 30 septembre 1850, il est installé lors du consistoire du 18 mars 1852, avec le titre de prêtre de Saint-Sylvestre in capite. En plus, en vertu de la constitution de 1852, le cardinal Mathieu devient, de droit, membre du Sénat, où il intervient à plusieurs reprises.

Mgr Mathieu
Mgr Mathieu

Prélat très actif et remarquable administrateur, son épiscopat est surtout marqué par un activisme bâtisseur – 320 églises construites, reconstruites ou restaurées dans le diocèse. Son influence internationale n'était pas non plus négligeable.

Evêque gallican modéré, proche de Mgr Dupanloup, il refuse d'adopter la liturgie romaine dans son diocèse jusqu'en 1874. S'il a toujours défendu la souveraineté temporelle du pape, il appartient à la minorité lors du Concile de 1870 mais se soumet aussitôt à la définition du dogme de l'infaillibilité pontificale.

Il meurt le 9 juillet 1875 à Besançon.

[modifier] Sources

Mgr Louis Besson, Vie de Mgr Mathieu, Paris, Retaux-Bray, 1882, 2 vol. ; René Surugue, Les archevêques de Besançon. Biographies et portraits, Besançon, 1931 ; Maurice Rey (sous la direction de), Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, Paris, Beauchesne, 1977 : Jacques-Olivier Boudon, L'épiscopat français à l'époque concordataire, Paris, Cerf, 1996.

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précédé par Archevêque de Besançon suivi par
Guillaume-Valentin Dubourg J.-M.-A.-C. Mathieu Justin Paulinier