Jacques-François Roger

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Le baron Jacques-François Roger (1787-1849) est un ancien avocat à la Cour de Cassation et un ancien gouverneur du Sénégal.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né le 26 janvier 1787 à Longjumeau (Seine-et-Oise), Jacques-François Roger est le fils d'un procureur du baillage de Longjumeau.

Très désireux d'embrasser une carrière dans les colonies, après une scolarité brillante, des études de droit et une charge d'avocat, il est d'abord procureur du roi (par intérim) au Sénégal en 1819, mais, ne se sentant pas soutenu, il démissionne et rentre en France au bout de dix-huit mois. Cependant cette expérience lui a permis de connaître le pays et de préciser ses projets.

La  « folie du baron Roger » à Richard-Toll
La « folie du baron Roger » à Richard-Toll

Grâce à plusieurs appuis, dont celui de la mère Anne-Marie Javouhey, il est nommé Commandant et administrateur du Sénégal et dépendances par l'ordonnance royale du 26 juillet 1821. La Légion d'honneur lui est décernée le 24 octobre de la même année. Il revient au Sénégal et prend ses fonctions à Saint-Louis le 1er mars 1922. Chargé de mettre en œuvre une politique de redressement et de développement de la colonie, mais aussi de réaliser des économies, il mène au bord du fleuve Sénégal d'importants essais agricoles avec la collaboration de Jean Michel Claude Richard – dont il donnera le nom à Richard-Toll –, jardinier en chef de la colonie. Il tente ainsi d'acclimater toutes sortes d'espèces végétales, notamment des arbres fruitiers, des légumes, mais également des plantes médicinales, des plantes industrielles et l'indigo. Roger crée aussi un laboratoire d'analyse chimique et organise des missions de recherche de végétaux, par exemple à Cayenne. Ses résultats sont inégaux, parfois encourageants dans le cas de l'arachide, parfois décevants avec le caféier.

Le baron se fait construire un véritable château à Richard-Toll, parfois surnommé « la folie du baron Roger », habité par la suite par Louis Faidherbe, avant d'être transformé en monastère puis en école.

Il meurt à Paris le 20 mai 1849.

[modifier] Œuvres

  • Kelédor, histoire africaine, Moreau, Paris, 1828
  • Fables sénégalaises recueillies de l'ouolof et mises en vers français : avec des notes destinées à faire connaître la Sénégambie, son climat, ses principales productions, la civilisation et les moeurs de ses habitants, Nepveu, Firmin Didot, Ponthieu, 1828
  • Recherches philosophiques sur la langue ouolofe suivies d'un vocabulaire abrégé français-ouolof, Paris, 1829

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • G. G. Beslier, « Premiers essais de civilisation au Sénégal », in Le Sénégal, Paris, Payot, 1935, p. 101-109
  • Henry Bordeaux, Les Gouverneurs du Sénégal, SPEP, 1960
  • E. Saint-Maurice Cabany, « Jacques François Baron Roger (du Loiret) », dans Le Nécrologue Universel du XIXe siècle. Annales nécrologiques et biographiques des notabilités de France et de l'étranger, tome VI, p. 173-189
  • Père F. Delaplace, « Un soutien indéfectible : Jacques-François Roger », dans La Vénérable mère Anne-Marie Javouhey fondatrice de la congrégation de Saint-Joseph de Cluny 1779 - 1851, 2e édition revue par le père Ph. Kieffer, Libr. St-Paul, 1914
  • Sylvain Sankhalé, À la mode du pays. Chroniques saint-louisiennes d'Antoine François Feuiltaine. Saint-Louis du Sénégal 1788-1835, Riveneuve éditions, 2007, p. 182-225 (ISBN 978-2-914214--23-0)

[modifier] Liens externes