Jacques-Charles Bailleul

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Jacques-Charles Bailleul (né le 12 décembre 1762 à Bordeaux-Saint-Clair en (Seine-Maritime), mort le 18 mars 1843 à Paris) fut un homme politique et auteur Français.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Sous la Révolution

Avocat au Parlement de Paris puis au Havre en 1790, un des principaux membres du club Saint-François de cette ville. Élu député girondin de la Convention par le département de Seine-Inférieure. Un des plus modérés parmi les Girondins, il vote pour l'appel au peuple et pour la détention lors du Procès de Louis XVI (janvier 1793). Ayant signé la protestation contre l'arrestation des Girondins (2 juin 1793), il est arrêté à Provins où il se cachait, le 3 octobre 1793. Il échappe à la mort grâce à la chute de Maximilien de Robespierre (9 thermidor an II - 27 juillet 1794) et réapparaît à la Convention en décembre 1794, où il se signale par son ardeur dans sa lutte contre les restes de la Montagne. Il fit également libéré le peintre David. Membre du Comité de sûreté générale en 1795, il demande la création d'une commission extraordinaire pour juger les terroristes et l'épuration de la Convention de ses éléments extrémistes, mais fait aussi arrêter et envoyer devant un tribunal militaire Cormatin et plusieurs chefs royalistes.

[modifier] Sous le Directoire

Élu au Conseil des Cinq-Cents par vingt-quatre départements, il est dans la ligne politique du Directoire, frappant tantôt sur la gauche tantôt sur la droite, faisant de grands discours après l'affaire du camp de Grenelle et demandant l'arrestation de cinquante-deux députés et journalistes après le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797).

[modifier] Sous le Consulat et le Premier Empire

Membre du Tribunat, une des deux assemblées législatives créées par la Constitution de l'an VIII (1799), sous le Consulat, il fait preuve d'esprit d'indépendance et est éliminé lors du renouvellement de 1802. En 1804, il est nommé directeur des droits réunis dans la Somme. On lui doit de nombreuses brochures, des pièces de vers et des comédies.

[modifier] Son œuvre

Outre une réfutation de l'ouvrage de Mme de Staël sur la Révolution française (1822), il fut l’auteur :

  • Études sur l'histoire de Napoléon (1839).
  • Almanach des bizarreries humaines, ou Recueil d'anecdotes sur la Révolution, destiné à l'instruction des petits et des grands enfans dédié par un homme qui a peu de mémoire, à ceux qui n'en ont point du tout (1796)
  • Motion d'ordre sur la proposition d'une banque : séance du 29 pluviôse an 7 du Conseil des Cinq-Cents
  • Observations sur les finances et les factions, considérées comme causes de la chute du crédit public et de la misère du peuple
  • Projets de résolution présentés au nom de la Commission des finances sur le paiement de la dette publique, le mode des transfers & l'établissement d'une caisse d'amortissement : séance du 27 thermidor an 6 du Conseil des Cinq-Cents
  • Rapport fait au nom de la Commission de finances sur les moyens de relever & de maintenir le crédit : séance du 21 thermidor an 6 du Conseil des Cinq-Cents

[modifier] Sources