Isabelle de Limeuil
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Isabeau de la Tour, dame de Limeuil, née vers 1535 à Limeuil, du mariage, en 1531, de Gilles de la Tour, baron de Limeuil, vicomte de Turenne et de Marguerite de la Cropte, dame de Lanquais. Elle décède au château de Chaumont-sur-Loire en 1609.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Dame d'honneur de Catherine de Médicis, elle est réputée avoir appartenu à l'escadron volant qui, constitué de demoiselles de bonnes familles, belles et cultivées, aurait permis à la reine d’espionner, voire de manipuler, les personnages importants de la cour. Des fêtes, plutôt libertines, auraient été organisées avec ces femmes galantes[1].
Elle eut une aventure amoureuse avec Louis de Condé duquel elle eut un enfant illégitime en 1564. Cette naissance produisit grand bruit à la cour car elle se déroula lors d’un déplacement de la reine à Lyon[2] (arrivée le 9 juin 1564), et ne put ainsi être cachée. Écartée par la reine qui montra sa réprobation, elle fut envoyée un temps au couvent des Cordelières d’Auxonne.
Elle épousa cependant dès 1567 le riche financier de Catherine de Médicis, Scipion Sardini. Si ce mariage apparaît plutôt comme dicté par la raison, il n’en confirme pas moins que la disgrâce de la reine envers elle fut de courte durée.
Plusieurs enfants naquirent de cette union dont :
- Nicolas Sardini (?), seigneur de Prunay
- Alexandre-Paul Sardini (1574, 1645), baron de Chaumont-sur-Loire, Vicomte de Buzancy en 1609
- Paul Sardini (?, 1667), mêmes titres à la mort de son frère.
- Madeleine Sardini
[modifier] Notes et références
- ↑ J.- A. Dulaure , ‘’Histoire civile, physique et morale de Paris. Paris. 1825’’
- ↑ D'après le duc d'Aumale - Histoire des princes de Condé pendant les XVIe et XVIIe siècles, Tome 1, Paris, 1863 -, la naissance survint en mai (le 25?) 1564 à Dijon, dans la garde-robe même de la reine. Simultanément, la demoiselle de Limeuil y fut accusée d'empoisonnement sur le prince de la Roche-sur-Yon. Elle fut arrêtée et envoyée au couvent d'Auxonne. Après quelques mois, déplacée de lieu de réclusion pour échapper au prince de Condé qui aurait pu tenter de la délivrer, elle fut mise en liberté. Cet épisode semble avoir été motivé par le souci d'écarter d'urgence Isabelle de Limeuil de la cour pour atténuer le scandale que sa grossesse y avait provoqué.
[modifier] Bibliographie
- Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, Paris, 1820.
- M. de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, ou recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, tome 11è, Paris, 1817.
