Iridologie

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Technique de diagnostic et de prévention, l’iridologie est fondée sur l’examen minutieux de l’iris pour évaluer la constitution de l’individu et déterminer ses prédispositions à la maladie.

Sommaire

[modifier] Historique

L’idée selon laquelle l’œil serait le reflet du corps est très ancienne et les Chaldéens pratiquaient déjà la « lecture des maladies dans les yeux) mille ans avant notre ère.

Il a fallu néanmoins attendre la fin du XIXe siècle pour qu’un médecin homéopathe hongrois, le docteur Ignaz von Peczecly, né le 26 janvier 1826 à Egervâr, structure l'iridologie comme discipline.

L'histoire raconte que son attrait pour l'iridologie lui vient d'une expérience vécue en 1850. Lors du sauvetage d'une chouette apeurée par la lumière du jour, il lui cassa involontairement une patte. Il constata alors immédiatement l'apparition d'une tache dans l'iris de l'animal. Bien des années plus tard, il remarqua une marque similaire sur l’iris d’un patient qui s’était cassé la jambe. Intrigué, sa curiosité allait aboutir à la découverte de l'iridologie, à laquelle il se consacrera après être devenu médecin, il en conclut que les différents signes iridiens correspondaient très exactement à des états pathologiques.

Il publie un premier ouvrage très controversé en 1880 : Découverte dans le domaine de la thérapeutique et du naturisme. Introduction à l'étude du diagnostic par les yeux. L'iridologie amorce alors son essor dans le monde médical[réf. nécessaire] et se voit utilisée et enseignée tout d'abord en Allemagne et en Scandinavie, puis se répand en Europe, aux États-Unis et en Inde dans le courant du XXe siècle[réf. nécessaire] .

Le Docteur Léon Vannier, s'intéresse dès 1915 à l'iridologie et publie en 1923 son premier ouvrage : Le diagnostic des maladies par les yeux. L'iridologie moderne doit aussi beaucoup au Docteur Léon Walter (Diagnostic des maladies par la vue - 1925), au Docteur Fortier-Bernoville (Introduction à l'iridologie scientifique) et au Docteur H. Benoit (De l'irido-diagnostic). D'autres grandes avancées dans ce domaine sont imputées à des praticiens tels que Gaston Verdier et Gilbert Jausas, vers 1930.

La première école d'iridologie est créée en France en 1950 sous l'égide de Gaston Verdier. Dans les années 1950, Bernard Jensen développe l'iridologie et son enseignement sur le plan mondial. Il est l'auteur de The Science and Practice of Iridology.

[modifier] Principes

L'iris est le seul tissu musculaire observable directement à l'état vivant (tous les autres étant recouverts de peau qui est un tissu certes mais pas musculaire. L’iris est innervé et irrigué comme tous les autres muscles, l'observer minutieusement peut donner de précieuses informations sur l'état du tissu musculaire en général.

Tout l'art de l'iridologie consiste à interpréter précisément le sens de ces signes afin de poser un diagnostic holistique tenant compte des prédispositions de l’individu a telle ou telle maladie, et ainsi de prévenir sa surveillance ou, si elle est déjà installée, de privilégier le traitement de fond plutôt que le traitement symptomatique.

L'iridologue s’intéresse à la couleur de l’iris, à sa texture ou trame, à son relief et à tous les signes inscrits en surface. Chaque œil correspond à un coté du corps. En soi la pigmentation de l’iris n’est pas signifiante mais impose une méthode de lecture particulière : les signes iriens ne ressortent en effet pas de la même façon sur un iris bleu ou un iris marron. Leur interprétation est en revanche constante.

La robustesse du sujet est attestée par la densité et l’homogénéité de la trame iridienne. Le praticien interprétera les modifications histologiques de l’iris, richement vascularisé et innervé, d’après sa texture, son relief, sa couleur, sa forme, sa position. C’est sur cette constitution de base que viennent se greffer les différents signes, parmi lesquels on distingue :

  • les signes en relief, correspondant a des tendances inflammatoires ;
  • les signes en creux (lacunes et arc de cercle) dénotant des insuffisances et des carences ;
  • des écartements fibrillaires et des dépigmentations locales, trahissant un affaiblissement.

Leur localisation correspond très précisément à une fonction ou à un organe. L’iris est en effet considéré comme une projection circulaire du corps humain renversé autour de l’axe de la pupille ; il est divisé en douze secteurs, chacun étant en association à un ensemble anatomo-physiologique. Cette topographie complexe rend également compte des fonctions nerveuses, endocrines, circulatoires et motrices ainsi que des tendances psychologiques.

La précision du diagnostic repose sur la compétence et l’expérience de l’iridologue.

Un bilan iridien étudie plusieurs parties distinctes, plusieurs sources d'informations, qu'il faut ensuite croiser avec le mode de vie, les habitudes alimentaires, les sources de stress, afin de pouvoir agir au mieux pour la santé du patient.

L'iridologie n'est pas une approche symptomatique dans le sens ou elle ne va pas guider le thérapeute vers les moyens de faire disparaître les symptômes d'un trouble de santé, mais vers les causes de ce dérèglement.

Un signe iridien n'a de sens que dans un contexte particulier, et doit aller de paire avec une anamnèse, un questionnement complet. L'iridologie donne des informations et l'iridologue traite ces informations.

L'iridologie est une source d'information :

  • au niveau du tonus musculaire
  • au niveau de l'état physiologique du tissu musculaire (excès et carences)
  • au niveau de l’équilibre du système nerveux
  • au niveau des prédispositions à certaines pathologies

1-tonus musculaire
L'iris permet de faire entrer plus ou moins de lumière dans l’œil, de façon à adapter notre vision à la lumière ambiante. En appliquant une lumière vive brusquement puis en l'éteignant, l'iris doit se contracter au maximum puis revenir à son état initial relativement rapidement. En observant les réactions de l'iris, hors cas de pathologie oculaire, cela permet d'avoir une idée du tonus musculaire général et éventuellement l'état d'épuisement ou de sur compensation de l'organisme.

Une personne sous pression, ou stressée pendant un temps suffisamment long développera probablement des troubles nerveux, des spasmes, qui, s'ils sont répétés vont marquer l'ensemble des tissus musculaires à la manière de petites rides, qui se creusent petit à petit. L'examen minutieux permet de voir la présence, ou l'absence, de ces rides, souvent en arc de cercles concentriques.

2- physiologique du tissu musculaire (excès et carences)
Lorsqu'une molécule entre dans la circulation sanguine, soit le corps est préparé pour la traiter et l'éliminer (selles, urine, transpiration...) soit il ne l'est pas, on parle alors de toxines et d'intoxication. Ce que le corps n'arrive pas à traiter, que ce soit en cas d'excès ou car il n'a aucun moyen d’élimination (métaux lourds, aliments transformés …), se concentre dans la circulation sanguine. Les muscles étant gorgés de sang les toxines se retrouvent par voie de fait déposés dans l’intégralité du tissu musculaire. Or l'iris étant très richement vascularisé, il est possible d'observer la formations de taches de toxines lorsque l'intoxication est déjà installée. Chaque couleur de tache correspond à un type de toxine, la corrélation entre l'observation et les analyses sanguines montrent que les intoxications chimiques troublent l'iris (principalement le bord extérieur), une mauvaise digestion des sucres entraîne des résidus de couleur jaune-orange (principalement au centre), le déchet du métabolisme des protéines fera apparaître des taches orange-rouge et le métabolisme des graisses des taches plutôt blanches.

3- L’équilibre du système nerveux
La comparaison de la taille des deux iris permettrait de savoir si le système nerveux est équilibré, et éventuellement quel est le coté se montrant plus ou moins tonique. Il permet aussi de savoir si les deux parties fonctionnent en harmonie (en éclairant rapidement un seul oeil et en observant la réaction des deux iris dans le temps). La pupille est en trou laissé par l'iris, si les fibres musculaires situées en haut de l'iris sont plus toniques que celles situées en bas, les fibres du haut seront relativement plus contractées donc plus courtes que celles du bas, nous aurons l'impression que la pupille est relativement décalée vers le haut. L'examen de ces différents signes peut donner une idée de l'harmonie du système nerveux.

4-L'étude des prédispositions
Nous naissons tous avec un potentiel de santé différent, des forces et des faiblesses, heureusement nous pouvons travailler pour combler nos lacunes et nous améliorer ! L'étude des l'iris, la quantité de fibres musculaires (les traits partant du centre et très visibles sur les yeux bleus) peut d'après l'iridologie nous donner des renseignements sur ces prédispositions.

Tous les organes sont représentés par une zone de l'iris, ainsi si un organe est très fort ou très faible, un signe correspondant devrait être visible à un certain endroit de l'iris. Une partie de l'examen iridien se déroule donc avec une carte des organes. Il n'existe pas de carte unique à l'heure actuelle, maintenant une représentation (une projection circulaire du corps humain renversé autour de l’axe de la pupille) est majoritairement utilisée.

[modifier] Applications

Selon ses promoteurs, cette technique tiendrait une place prépondérante dans la prévention de la maladie car elle nous révèlerait les prédispositions et les déséquilibres déjà installés ou à venir.

La plupart des iridologues pratiquent une thérapie relevant soir des médecines parallèles, soit de la médecine conventionnelle. Ils n’ont en fait recours à la lecture de l’iris que pour poser leur diagnostic préalable au traitement. Un examen iridologique détaillé prend une bonne heure.

Pour observer l’œil l’iridologue dispose de deux méthodes, aussi indolores l’une que l’autres, à savoir :
L’examen direct à l’iridoscope binoculaire ou d’une loupe éclairante.
L’iridographie, procédé photographique ou vidéo, permettant de travailler sur un agrandissement des iris.

Il observera toujours les deux yeux et posera quelques questions pour infirmer ou confirmer les tendances constatées et s’enquérir de leurs éventuelles manifestations.

L’interrogatoire, qui peut parfois prendre la forme d’un questionnaire à remplir, lui permettra de se constituer un dossier, à partir duquel il décidera du traitement à mettre en œuvre, ou qu’il transmettra à votre médecin traitant ou au thérapeute de votre choix.

Sur demande il vous remettra un bilan détaillé de votre topographie iridienne. Il s’attachera surtout a vous signaler vos prédispositions particulières et a vous recommander un régime alimentaire adapté et, éventuellement, une hygiène de vie préventive.

[modifier] Nombre de séances à prévoir

Le bilan iridologique est dressé une fois pour toutes dés la première séance. Certains praticiens, persuadés que les signes iridiens évoluent, conseillent un suivi annuel. Cette pratique est toutefois controversée.

[modifier] Risques

Simple technique d’observation, l’iridologie ne présente aucun risque et convient à tous les sujets. Elle n’exclut pas les tests diagnostics classiques, qui eux s’intéressent davantage à l’état ponctuel de l’organisme qu’à ses prédispositions. Si l’iridologue ne pratique aucune méthode thérapeutique, il n’est pas habilité à prescrire un quelconque traitement. Il peut en revanche vous conseiller en hygiène de vie.

[modifier] Critiques

À ce jour, il n'y a pas de donnée scientifique démontrant la pertinence de l'iridologie, ni sa capacité à aider au diagnostic ou à prévenir des troubles. Le monde médical affiche un large scepticisme à ce sujet.

Toutes les théories ont d'abord été critiquées avant d'être discutées, prouvées ou rejetées, c'est même d'ailleurs le propre d'une théorie que de pouvoir être réfutée.

Sur le principe, l'iridologie est simplement une méthode d'observations, avec des parties extrêmement rigoureuses et scientifiquement justes, d'autres plus discutables principalement car tous les iridologues n'utilisent pas la même carte des organes.

L'iridologie n'est pas symptomatique, elle ne cherche pas à guider le thérapeute vers le moyen de faire disparaître les signes d'une dysfonctionnement mais vers la cause principale si c'est possible. Ainsi 150 personnes peuvent avoir la même pathologie (des boutons sur le visage) sans que ce soit lié à un problème de peau, pour certains le problème va venir d'une alimentation trop grasse et trop sucrée pour leur organisme, pour d'autres cela va venir d'une allergie à certains produits, pour d'autre cela va venir d'un foie paresseux, ou d'une mauvaise régulation de la glycémie ? Il est dès lors très facile de prendre des iridologues à défaut, ils n'ont pas vu le problème de peau mais ils ont vu qu'il y avait un trouble de la glycémie, que peut on déduire de tels exemples ?

[modifier] Conclusion

Un bilan iridologique est un constat, une grande partie de ce bilan se base sur une étude minutieuse du seul tissu musculaire observable in vivo ; Seule une petite partie est basée sur l'interprétation du praticien, à lui de poser les questions nécessaires pour se laisser guider vers la véritable cause de la pathologie.

[modifier] Liens externes