Invictus (poème)

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Invictus est un court poème de l'écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire et qui contribua à le rendre célèbre. Le titre latin signifie "invincible" et se fonde sur la propre expérience de l'auteur puisque ce poème fut écrit en 1875 sur son lit d'hôpital, suite à son amputation du pied.

William Henley disait lui-même que ce poème était une démonstration de sa résistance à la douleur consécutive à son amputation.

Sommaire

[modifier] Invictus

La traduction littéraire qui suit accentue le caractère religieux du poème, ce qui n'est pas le reflet exact du texte original

Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténébres qui m'enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.
En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
Ou je ne vois qu'horreurs et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.

[modifier] Traduction littérale

(plus fidèle au texte original bien que moins poétique que la précédente)

Hors de la nuit qui me recouvre,
Noire comme un puits d'un pôle à l'autre,
Je remercie les dieux, quoi qu'ils puissent être
Pour mon âme indomptable.
Tombé dans l'étreinte des circonstances
Je n'ai pas gémi ni pleuré à voix haute.
Sous les coups de la fortune
Ma tête est ensanglantée, mais redressée.
Au-delà de ce monde de colère et de pleurs
Ne plane que l'Horreur de l'ombre.
Et pourtant la menace du temps
Me trouve et me trouvera, sans peur.
Peu importe l'étroitesse de la porte,
Le nombre des punitions sur le parchemin,
Je suis le maître de mon destin:
Je suis le capitaine de mon âme.

[modifier] Autre traduction

(sans contraintes poétiques ni littérales mais plus proche de l'esprit original du poème)

Depuis l'obscurité qui m'envahit,
Noire comme le royaume de l'enfer,
Je remercie les dieux quels qu'ils soient
Pour mon âme indomptable.
Dans l'étreinte féroce des circonstances,
Je n'ai ni bronché ni pleuré
Sous les coups de l'adversité.
Mon esprit est ensanglanté mais inflexible.
Au delà de ce monde de colère et de larmes,
Ne se profile que l'horreur de la nuit.
Et pourtant face à la grande menace
Je me trouve et je reste sans peur.
Peu importe combien le voyage sera dur,
Et combien la liste des châtiments sera lourde,
Je reste le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

[modifier] Lien externe

Invictus en version originale anglais