Interac

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L'association Interac est un réseau de compensation interbanquaire au Canada. Elle permet d'utiliser les guichets automatiques d'une institution dont on n'est pas membre, moyennant des frais, d'un bout à l'autre du pays. Elle permet également de faire des achats qui seront débités directement dans son compte de banque.

L'association s'est formée en 1984 par quatre banques canadiennes (la banque Toronto-Dominion (TD), la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC), la Banque Royale (RBC) et la Banque Scotia) et la coopérative d'épargne Caisses Populaires Desjardins pour la plus grande diffusion de l'utilisation des guichets automatiques dont le réseau était naissant. Elle comprend maintenant plus de 80 membres et l'utilisation pour des achats chez des tiers date des années 1990. Il existe plus de 51 000 guichets automatiques et terminaux d'achats à travers le pays ce qui rend le terme Interac synonyme de carte de débit pour plusieurs canadiens.

Sommaire

[modifier] Services

L'Association Interac est responsable du développement du réseau de paiement dans les commerces en leur fournissant l'équipement et les connexions sécurisées. Les membres banquaires sont responsables de leurs réseaux de guichets automatiques et Interac se charge des interconnexions.

[modifier] Guichet automatique

Lorsqu'un membre d'une banque veut faire une transaction à partir du guichet d'une autre institution ou d'un guichet privé, il procède de la même façon que dans une guichet de sa banque :

  • Insère la carte ;
  • Donne son Numéro d'Identification Personnel (NIP) ;
  • Choisit la transaction (retrait, dépôt, paiement de factures, etc.).

Le réseau se charge de faire le lien entre le guichet et son compte. Des frais seront facturés par son institution pour l'utilisation d'Interac et par la propriétaire du guichet son son usage.

[modifier] Paiement direct

Le paiement direct par Interac (PDI) a été lancé en 1994. Ce sont en général dans des commerces à grand volume, comme les supermarchés, que le système à été rodé. Le PDI s'est graduellement répandu et en 2001, plus de transactions se font par ce moyens que par argent comptant. Depuis 2004, les clients canadiens peuvent payer avec leur cartes des achats faits aux États-Unis chez des marchands faisant partie du réseau similaire NYCE (New York Cash Exchange). Le système PDI est similaire à celui utilisé en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni appelé EFTPOS.

Chez le marchand équipé du terminal nécessaire :

  • Le client passe sa carte sur un lecteur magnétique ;
  • Le marchand inscrit le montant de la transaction ;
  • Le client approuve en cliquant un bouton et tape son NIP ;
  • La transaction se termine par un reçu.

Le client peut demander une somme supplémentaire à son achat et donc utiliser le PDI comme un guichet automatique en même temps. L'argent est automatiquement transféré du compte du client dans celui du marchand en passant par les institutions banquaires des deux. Les frais encourus sont équivalents à ceux de faire un chèque et il n'y a généralement pas de surcharge pour l'utilisation du terminal. Cependant, une minorité de marchands à petit volume vont charger des sommes minimes (ex. 0,25 $CAN) pour couvrir leur frais et la plupart des établissements vont fixer un achat minimum. Il y a en 2007, 550 000 terminaux PDI au Canada et 124 milliards de $CAN ont été transigés de cette façon en 2004. Le 23 décembre 2005, le record de 15,5 millions de transactions a été enregistrés dns la période des ventes de Noël[1].

Le réseau de compensation lors d'un achat par PDI est de type architecture distribuée. Grâce à celui-ci, la probabilité que le réseau entier soit mis hors-service est minimal car il n'y a pas de nodes critiques. Lors d'une interruption de service chez le marchand ou le réseau de communication entre lui et son institution banquaire, cela n'affecte pas les autres usagers.

[modifier] Bénéfices

  • Disponibilité : tant pour l'usage comme carte bancaire que comme carte PDI, Interac permet de trouver un point de service pratiquement partout, même dans les coins les plus reculés. Pour le PDI, l'adoption d'un système par un marchand est purement volontaire et comporte des frais mais il est devenu si répandu que la pression des consommateurs l'emporte de plus en plus ;
  • Risque : l'utilisation d'un NIP que seul l'usager connait et qu'il doit composer discrètement rend le service sécuritaire ;
  • Protection du consommateur : l'industrie exerce un code volontaire, supervisé par le gouvernement du Canada, qui met le fardeau de la preuve sur l'institution bancaire lors d'une contestation de la part d'un client et qui limite la période où le compte de celui-ci peut être interdit de transaction durant l'enquête[2] ;
  • Les transactions sont rapides et confidentielles : pas de nom, ni d'autres informations ne sont échangées avec le marchand ou le guichet de la banque ;
  • Reçus : les transactions sont notés sur le reçu donné. De plus, tous les montants retirés vont être imprimés sur le carnet de banque à la prochaine visite ou sur l'état de compte envoyé mensuellement, selon le choix de l'utilisateur. Cela permet de suivre ses dépenses ;

[modifier] Inconvénients

  • L'utilisation de la carte comme PDI prend plus de temps que de payer comptant, à cause des différentes étapes. Lors d'un achat dans un commerce achalandé, cela allonge le temps d'attente des clients qui suivent et peut les rendre irritables. Cela est particulièrement frustrant quand le montant est minime et qu'ils se demandent pourquoi l'utilisateur n'a pas la prévoyance d'avoir un peu de monnaie dans ses poches;
  • Le coût d'utilisation de la carte dans un guichet automatique est assez élevé et fixe, pouvant atteindre 5$CAN sur une transaction sans égard au montant retiré. Cependant, ce coût est minime dans le cas de retrait supplémentaire lors d'une transaction PDI mais celui-ci sera limité à 50$CAN ou moins ;
  • Dépense incontrôlée : ne voyant qu'un retrait au guichet automatique ou une transaction PDI à la fois, l'utilisateur se trouve à ne pas réaliser comment il dépense avant de voir le sommaire de ses transactions ;

[modifier] Fraude

Le système dépend de la sécurité des terminaux utilisés. Des criminels sophistiqués peuvent contrefaire un terminal ou utiliser des dérivations électroniques cachées pour saisir les informations de la bande magnétique de la carte et des caméras pour filmer le client tapant son NIP. De plus en plus de fraude de ce genre font la manchette, tant aux guichets automatique que pour le PDI.

[modifier] Autres usages

  • On peut transférer des fonds vers une autre personne ayant une adresse courriel et un compte de banque canadien grâce au service Argent électronique - Virement de fonds par courriel INTERAC d'Interac.
  • On peut payer en ligne des achats grâce à Interac.
  • On ne peut transférer de fonds en dehors du Canada et des États-Unis par Interac mais la plupart les institutions banquaires canadiennes sont membres des réseaux PLUS ou Cirrus qui sont l'équivalent international.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Notes et références de l'article

  1. (en)INTERAC(R) Direct Payment sets new single day transaction record, News Wire. Consulté le 2007-07-23
  2. (fr)Carte de débit - Fraude, Agence de la consommation en matière financière du Canada. Consulté le 2007-07-23
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