Impôt seigneurial du Moyen Âge

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Au Moyen Âge (436-1492) et jusqu'à la fin des temps modernes (1492-1789), existent les seigneuries. Ces seigneuries sont vassales du roi, mais sont régentées par le seigneur local qui assure la protection de la population pour le roi.

Les seigneurs deviennent petit à petit des oppresseurs plutôt que des protecteurs. De fait, leur but premier est de protéger, pour cela ils ont engagé des chevaliers et ont construit des châteaux. C'est pourquoi les villageois se doivent de s'acquitter de taxes diverses ; cependant, certains seigneurs abusent de leur position pour s'enrichir personnellement

C'est ainsi qu'il promulguent de nombreuses taxes à destination des paysans :

  • Les corvées : les paysans doivent rendre service physique au seigneur ( nettoyer les fosses... )
  • La taille : pour ce faire protéger par le seigneur, il faut le rétribuer. Cette taxe est payée par les villageois pour se faire protéger en cas de guerre.
  • Le cens : c'est une taxe fixe, c'est-à-dire que le paysant doit payer tous les mois.
  • Le champart : c'est le loyer des terres louées au seigneur (manses), elle se calcule en fonction de la récolte obtenue.
  • Les droits de banalité : c'est la taxe des moulins, des fours et des pressoirs que le seigneur a construit pour les villageois.
  • L'afforage : quand quelqu'un met un tonneau en perce, il doit payer la quantité du tonneau au seigneur.
  • Le tonlieu : taxe qui permet de s'affranchir de sa seigneurie au profit d'une autre.

Certains paysants sont des serfs, c'est-à-dire des paysans qui appartiennent au seigneur et donc attachés à la seigneurie. Il ne peuvent pas la quitter. Eux aussi sont redevables de taxes, celles-ci sont ajoutées en sus des autres :

  • La mainmorte : si un serf meurt, la majeur partie de son héritage revient à son seigneur.
  • Le formariage : si deux serfs de deux seigneuries différentes veulent s'épouser, ils doivent s'en acquitter auprès de leur seigneur respectif.

Néanmoins, le seigneur local n'est pas seul à demander tribut :

  • Les dîmes : l'Eglise prélève son impôt pour assurer les services liturgiques et séculiers ( baptême, mariage, extrême onction ) de ses ouailles.


Ces taxes perdurent dans le temps et deviennent la pierre d'édifice du mécontentement paysan.

La Révolution française marque la fin de l'Impôt seigneurial.