Immigration au Québec

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'immigration au Québec existe depuis longtemps, car l'Amérique depuis toujours est une terre d'immigration.

Les premiers peuplements autochtones ont été effectués il y a plus de 8 000 ans [1]. Leur origine est complexe et fait l'objet d'études archéologiques.

Les premiers colons envoyés dans l'établissement colonial furent Louis Hébert et sa femme Marie Rollet au début du XVIIe siècle. Au moment de la Conquête britannique, en 1759 et 1760, le territoire est peuplé de 60 000 colons français et de nombreux peuples autochtones [2].

À la fin du XVIIIe siècle, l'immigration vers la province de Québec était étroitement contrôlée par les autorités britanniques, qui encouragèrent cependant l'arrivée massive des Loyalistes pour former le Haut-Canada.

Au XIXe siècle, de nombreux Écossais et Irlandais viennent au Canada-Est. Trois des cinq premiers premiers ministres canadiens sont nés dans les îles britanniques. Thomas D'Arcy McGee, le plus célèbre représentant de la communauté irlandaise, meurt assasiné par un partisan fénien.

Dans les premières décennies du XXe siècle, la métropole montréalaise accueille de nombreuses communautés, dont les Français, les Britanniques, les Écossais, les Irlandais, le Italiens, les Juifs, les Polonais, les Portugais et les Ukrainiens. Il faut toutefois préciser qu'à l'époque, l'immigration était entièrement sous la juridiction du gouvernement fédéral.

De 1945 à 1960, une grande vague d'immigration internationale rend le portrait beaucoup plus cosmopolite. Les immigrants ne viennent plus seulement d'Europe, mais de tous les continents.

Dans les années 1960, le Québec revendique le droit fédéral de participer à la sélection des immigrants sur son territoire : en 1965 est créé le service d’immigration du Québec puis en 1968 le ministère québécois de l'immigration.

En 1971, les fonctionnaires québécois obtiennent le droit de s’installer dans les ambassades étrangères et à partir de 1978 le Québec peut choisir ses immigrants selon des critères propres à un système de points d’appréciation établi par son ministère. Depuis la fin des années 1980, on note l'arrivée de personnes d'origine algérienne, marocaine, indo-pakistanaise et haïtienne, bien que la provenance des immigrants soit très diverse.

Les autorités québécoises espèrent que l'immigration massive pourra résoudre les problèmes de main d'œuvre liée associés au déclin démographique et au vieillissement de la population.

L'une des difficultés reconnues de la politique d'immigration est que la très grande majorité des immigrants s'installe dans les quartiers de Montréal et que peu de non-Montréalais ont un contact régulier avec les communautés culturelles. Il est estimé qu'environ 40 % des immigrants ont une connaissance de base de la langue française. [3].

Sommaire

[modifier] Immigration au Québec depuis 1980 (selon la langue maternelle)

[modifier] Immigrants francophone

La venue d'immigrants francophones a peu évoluée depus 1980, sinon une légère augmentation. En 1980, 12% des immigrants étaient de langue maternelle française, ils étaient 13,4% en 2006.

[modifier] Immigrants anglophones

Les immigrants anglophones était presque égal aux immigrants francophones en 1980, où ils représentaient 10,9% des immigrants. Cette situation a changé, en effet depuis la fin des années 80, le taux d'immigrants anglophones s'est effrondré. Il est passé de 10,1% en 1986 à 3,7% en 1990. Le résultat de 2006 n'est guère plus élevé qu'un 3,4% comparativement aux années 80.

[modifier] Immigrants allophones

Les immigrants ayant pour langue maternelle une langue autre que le français et l'anglais étaient déjà majoritaires en 1980 où ils comptaient pour 77,1% des immigrants. Leur nombre a progressé pour atteindre 83,2% en 2006.

Source: Institut de la Statistique du Québec

[modifier] Voir aussi

  • Accord entre le Canada et le Québec