Ikkyū Sōjun

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Portrait d'Ikkyū par Bokusai.
Portrait d'Ikkyū par Bokusai.

Ikkyū Sōjun (1394 1481) fut un moine et poète japonais. Célèbre dès son vivant, il connaît une postérité par l'influence qu'il a eue sur la culture dite de Higashiyama et surtout parce qu'il devient, à partir de l'époque d'Edo, le héros d'une littérature populaire le mettant en scène soit enfant soit adulte, les Ikkyûbanashi.

Sommaire

[modifier] Biographie

Ikkyū naît pendant la période Muromachi sous le nom de Senguikumaru; il serait le fils de l'empereur Go-Komatsu. Les spécialistes ne s'accordent pas sur ce point. Il entre au monastère à cinq ans et se montre très doué pour la poésie.

Il choisit à une période de sa vie de suivre le moine Ken-ô pendant 5 ans. À la mort de ce dernier, Ikkyū, qui s'appelle alors Shūken, décide de suivre l'enseignement de la branche du Daitoku-ji en entrant sous la direction de Kasō Sōdon. Alors qu'il médite sur une barque, Ikkyū entend le cri d'une corneille ou d'un corbeau et atteint le satori, il en parle à son Kasō qui décide d'en faire son successeur mais Ikkyū refuse. Il quitte alors le monastère de Katata pour vagabonder et retrouver sa mère qui décédera. Sa personnalité et son personnage sont toujours liés aux femmes et aux plaisirs, à l'opposé total des engagements bouddhiques traditionnels (mais il ne répudiait ni le Bouddha ni ses maîtres, bien au contraire). Son premier disciple est Sôgen, il ouvre un temple en 1433 à Sakai. Il part ensuite vivre en ermite près de Kyōto.

En 1480, il publie Nuages fous, un recueil de poésies en chinois classique.

Vers la fin de sa vie, il est pris d'amitié (ou d'amour ?) pour Shinmé, une aveugle, qui ne le quittera plus jusqu'à son dernier souffle. Il meurt à 88 ans d'une phase aiguë de malaria.

[modifier] Influence

Ikkyū fut écœuré par la déchéance de l'école rinzai. Il composa de nombreux poèmes drôles et érotiques. Il devint très populaire pour ses satires, et reste l'une des figures marquantes du Japon, mais n'eut pas de successeur.

Ikkyū est également reconnu pour ses calligraphies zen.

[modifier] Références

  • Maryse Shibata, Masumi Shibata, Ikkyû, Nuages fous, traduction d'environ 100 stances, 1991 Albin Michel
  • Hisashi Sakaguchi, Ikkyu, manga de 1996, édition en VI tomes : Glénat 1997

[modifier] Lien externe

Ikkyū, Maître Zen Rinzai