Discuter:Huineng

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L'histoire de Hui Neng porte un message a propos de la sagesse: La tradition veut que sa fuite avec les symboles du dharma soit due a une jalousie potentielle. Pourquoi? Les precedents patriarches n'ont pas eu a subir de tels contre temps; le vieux moine que tout le monde attend pour succeder au 5eme patriarche, ne semble pas particulierement sur de son coup; et personne est a meme de contredire l'avis du 5eme patriarche. Le fait est que Hui Neng est tres jeune; s'il a pu conserver son innocence, une vision sans souillures, il lui manque l'experience necessaire a la sagesse. Cette maturitée sera forgée durant plusieures années dans la compagnie de bucherons, pour qui il sert en tant que cuisinier, et avec qui parfois sa "vie ne tient qu'a un fil" La sagesse necessite donc non seulement innocence, mais aussi maturitée (? zut alors).

"Mon corps est l'arbre de l'éveil, mon esprit ressemble à un miroir. De tout temps je m'efforce de le faire briller sans le laisser se couvrir de poussière."

Voila donc la stance du vieux moine apres des années en monastere a etudier le bouddhisme, celles ci en presence d'un guide competant (le 5eme patriarche). L'eveil est quelque chose a atteindre a force de travail et determination. Nous (les bouddhistes) devons suivre l'octuple sentier, respecter les preceptes, forcer son corps et son esprit a rester immobile... et suite a ce travail minutieux et de tres longue haleine: l'illumination.

L'idée proposée par Huineng (et toute la tradition ch'an/zen qui suit) est que l'illusion ne peut etre comprise par celui qui la subie, qu'importe la durée de sa recherche; elle doit etre seulement abandonnée.

Abandonner l'illusion, kézako? prenons 'l'illusion du choix' : nos 'choix' sont preprogrammés, donc inexistants. Je dois choisir ceci car cest ce qui fait que je suis moi. Ce qui nous amene au grand illusion: celui du soi independant. Nous prenons nos habitudes et nos croyances, pour une entitée autonome a defendre appellée soi.

Bien sur le soi ne peut pas s'abandonner. Cest quelque chose qui doit arriver de lui meme, un peu comme le second souffle d'un athlete en plein effort. Ici cest plutot un relachement mentale, qui arrive quand le cerveau n'en peu plus a force efforts inutiles, chose qu'on essaie justement de provoquer grace aux koans.