Hombourg-Haut

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Hombourg-Haut
Carte de localisation de Hombourg-Haut
Pays France France
Région Lorraine Lorraine
Département Moselle
Arrondissement Arrondissement de Forbach
Canton Saint-Avold-2
Code Insee 57332
Code postal 57470
Maire
Mandat en cours
Jacques Furlan
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Freyming-Merlebach
Latitude
Longitude
49° 07′ 36″ Nord
         6° 46′ 43″ Est
/ 49.1266666667, 6.77861111111
Altitude 209 m (mini) – 354 m (maxi)
Superficie 12,25 km²
Population sans
doubles comptes
9 486 hab.
(1999)
Densité 774 hab./km²

Hombourg-Haut est une commune française située dans le département de la Moselle. Elle est localisée dans la région naturelle du Warndt et dans le bassin de vie de la Moselle-est.

C'est une ancienne cité médiévale fortifiée, édifiée au XIIIe siècle par les évêques de Metz. Le village qui s'étend aux pieds de l'imposante église collégiale occupe un site remarquable, planté sur une colline gréseuse dans un décor vert et boisé.

Sommaire

[modifier] Géographie

Situé à 360 km de Paris, 115 km de Strasbourg, 25 km de Sarrebruck (Allemagne). Pour y accéder par train, prendre la ligne SNCF Metz - Sarrebruck]. Depuis le 10 juin 2007, date de la mise en service de la LGV Est Européenne, Paris est à 1h45 de la gare de Forbach (qui se trouve à 10 km de Hombourg-Haut).

[modifier] Histoire d'Hombourg, la cité des évêques

[modifier] Un Moyen Age brillant

[modifier] Un premier château entouré d'un village

Le berceau de la commune se trouve à Hombourg-Bas. Ce village se développa autour d'un premier château qui était aux mains du dernier comte de Hombourg, Hugo de Lunéville-Metz, mort sans héritier mâle en 1152. Le duc de Lorraine et l'évêque de Metz Étienne de Bar se disputèrent la place que ce dernier emporta et le château, appelé Altburg, devint le siège d'une seigneurie épiscopale ou avouerie, qui restera la propriété des prélats messins jusqu'au XVIe siècle.

[modifier] Le nouveau château et une ville-forte

Obsolète, le vieux château fut vendu en 1270 à Jacques de Varsberg. Un nouvel évêque, Jacques de Lorraine, jeta son dévolu sur la longue colline voisine pour y construire, sans doute à partir de 1245, un nouveau et formidable château qui étonna les contemporains qui le nommèrent « la guérite du monde » ou « le miroir de beauté ». Ce château devint à son tour le siège et le chef-lieu de l'avouerie de Hombourg/Saint-Avold. Les officiers des évêques et quelques fois les prélats eux-mêmes y résidaient. Devant son château, Jacques de Lorraine fit ériger une ville-forte, l'actuel Vieux-Hombourg, ceinte d'un long rempart. L'ensemble était destiné au refuge de toute la région et affirmait de manière hautaine le pouvoir de l'évêché sur la partie-Est de ses territoires, sentinelle menaçante pour les seigneurs voisins. Hombourg-Bas fut annexé à la nouvelle ville, les deux entités ne formant dès lors plus qu'une seule communanté.

Jacques accorda libertés et franchises à sa nouvelle ville et y installa en 1254 un chapitre composé de 13 chanoines qui durera jusqu'en 1743. Les chanoines firent construire leur nouvelle église collégiale à partir de 1300 environ. Les travaux s'étalèrent sur près d'un siècle. En 1279, ils établirent aussi un hôpital pour les pauvres, à Hombourg-Bas.

Souvent disputé aux cours des XIII et XIVe siècles, Hombourg fut à l'abri des menées guerrières durant les XV et XVIe siècles. La ville fut engagée et vendue à plusieurs reprises lors de complexes tractations. Ce Moyen Age prospère et paisible a légué ses plus beaux fleurons à la ville comme la superbe église collégiale ou encore la Vieille porte, jadis entrée principale de la forteresse. Erigée entre 1250 et 1270, la chapelle Sainte-Catherine est l'ancienne chapelle domestique d'un lignage de chevaliers qui occupaient un écart fortifié du château appelé Ritterburg.

[modifier] Les temps modernes et le déclin de Hombourg

En 1572, la seigneurie de Hombourg fut vendue à Henri, duc de Guise, mais en 1581 elle entra dans le giron du duché de Lorraine sous Charles III et constitua le bailliage de Hombourg/Saint-Avold dont les gouverneurs résidaient au château. Elle fut cédée aux princes de Phalsbourg, Louis de Guise et Henriette de Lorraine en 1621. Malgré les occupations françaises du XVIIe siècle, elle demeura dans le domaine ducal jusqu'en 1766, pour être définitivement rattachée au royaume de France.

[modifier] La tragique guerre de Trente ans

Prise à partir de 1633 dans le maelström de cette véritable guerre européenne, la ville de Hombourg, comme toute la seigneurie, subit les privations et les épidémies autant que les exactions des soudards venus de tout le continent et en paya le prix fort. La guerre fut prolongée par une occupation française très lourde qui porta un coup définitif à la ville dont Richelieu fit démanteler le château en 1634.

Hombourg-Bas resta désert pendant une trentaine d'années à l'instar du village voisin de Hellering. Trop inadapté à la modernité, le pauvre rempart médiéval de la ville s'écroula pan après pan et Hombourg ne fut plus qu'un simple et gros bourg rural qui s'entêtait à conserver son statut de ville tandis que ses prérogatives administratives et militaires glissaient définitivement vers sa voisine, la ville de Saint-Avold.

[modifier] Le réveil par le dynamisme industriel : la métallurgie

En 1758, Charles de Wendel installa une forge sur la Rosselle, point de départ de la vocation industrielle de la ville. La famille d'Hausen prit la relève sous le premier empire. Les maîtres de forge sarrois, Gouvy en rachetant l'usine en 1850, transformèrent leur établissement en une aciérie compétitive qui donna de l'emploi à des générations de Hombourgeois. Paternalisme oblige, la firme Gouvy développa aussi une véritable culture associative à travers la musique, le sport, les mouvements de jeunesse et les loisirs en général. La famille Münch]] pérennisa l'oeuvre des Gouvy en achetant leur usine en 1935, offrant du travail à près de 250 personnes. Deux beaux bâtiments, le château d'Hausen et la villa Gouvy témoignent du dynamisme des XVIII et XIXe siècles.

[modifier] La commune et la paroisse se transforment

Après la suppression du chapitre en 1743, le duc Stanislas permit à des franciscains-récollets d'origine allemande de s'installer à Hombourg. Ils y construisirent un couvent en 1769 et administrèrent la paroisse avec entrain avant d'être expulsés en 1792. Leur couvent reste un bel élément du patrimoine communal. En 1811, « le grand Hombourg » prit définitivement forme par l'annexion du village jusqu'alors autonome de Hellering et par la réintégration de Hombourg-Bas, qui avait été érigé en commune indépendante en 1792.

[modifier] Le charbon

Dès le début du XXe siècle notre ville fut associée à l'essor fulgurant que prenait l'exploitation de la houille dans la région. Après la seconde guerre mondiale des cités minières surgirent du ban communal : cité de la Chapelle, de la Riviera et des Chênes. L'apport de l'immigration joua un rôle déterminant dans l'extension et la prospérité de la ville qui, si elle ne recensait que 1507 âmes en 1801, enregistra une explosion démographique qui la porta au point culminant de 10 571 habitants en 1968.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
depuis le 23/12/2006 - Jacques Furlan sans étiquette
2001 2006 Roland Kazmierczak Divers droite
1983 2001 Jean-Loup Schouller
1971 1983 Albert Muller
1937 1971 Jean Derrieux
1936 1937 Edouard Schmitt
1935 1936 Jacques Gaspard
1926 1935 Nicolas Nivoix
1921 1926 Pierre Aandré
1918 1921 Bernard Gaspard
1914 1918 Edouard Rennen
1910 1914 Bernard Gaspard
1907 1910 Robert Von Kistowski
1902 1907 Edouard Rennen
1901 1902 Frédéric Gillet
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
10 111 10 571 10 401 10 055 9580 9486
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

L'Église collégiale Saint-Étienne
L'Église collégiale Saint-Étienne
  • Site du château XIIIe-XVIIe siècle.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Louis Théodore Gouvy (1819-1898). Né en Sarre, ce musicien passa une partie importante de sa vie dans la maison de son frère à Hombourg. Connu,reconnu et honoré de son vivant autant en France (Membre de l'Institut) qu'en Allemagne (Membre de l'Académie Royale des Arts de Berlin), il tomba dans l'oubli après sa mort. Redécouvert récemment, grâce surtout à l'action menée sur place à Hombourg, et à de remarquables enregistrements discographiques, il retrouve petit à petit la place qui fut la sienne. Romantique clasique, sa conception de la musique est proche de celle de Schumann, Mendelssohn et Brahms.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Hombourg-Haut.

[modifier] Notes et références

  1. }}

[modifier] Liens externes