Henri de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon
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Henri de La Tour d'Auvergne vicomte de Turenne, duc de Bouillon naquit au château de Joze en Auvergne, le 28 septembre 1555. Il décède à Sedan, le 25 mars 1623
[modifier] Biographie
Sa famille descend des anciens ducs d’Aquitaine. Il est le fils de François III vicomte de Turenne (Corrèze) et d’Eléonore, fille aînée du connétable Anne de Montmorency. Sa mère mourut en 1556 et son père fut tué l’année suivante lors de la bataille de Saint-Quentin, son grand-père est également fait prisonnier lors de cette bataille.
Orphelin à l’âge de deux ans, le roi Henri II qui était son parrain fit nommer un curateur pour s’occuper de ses biens, il est envoyé à la Cour à l'âge de dix ans et est attaché à François d'Alençon. Il est au siège de La Rochelle en 1573. Plus tard, lors de la cinquième guerre de religion (1575), La Noue l’envoie à l’aide des huguenots de la région de Montauban : c’est son premier commandement d’une armée et il chasse les troupes royales qui empêchait les récoltes et les vendanges[1]. Il se convertit au calvinisme vers 1576 et devient lieutenant général du Haut-Languedoc.
En 1581, après avoir accompagné François d'Alençon, duc d'Anjou aux Pays-Bas, il devient premier gentilhomme d'Henri de Navarre et se distingue en cherchant des renforts contre la Ligue en 1590. Avec l'appui d'Henri IV, il épouse Charlotte de La Marck en 1591, unique héritière du duché de Bouillon et de la principauté de Sedan.
Maréchal de France en 1592, il est très proche d'Henri IV après son abjuration ce qui lui permet d'hériter de sa femme en 1594.Il sert dans les campagnes militaires jusqu'à la pacification de 1597-1598. Allié des Grands, mécontents, il est mêlé à la conspiration de Charles de Gontaut-Biron et ses terres lui sont confisquées. Il implore son pardon en 1606 et retrouve ses biens.
Après la mort d'Henri IV, il intrigue contre Sully puis s'allie aux princes révoltés contre la régente mais refuse le poste de généralissime des calvinistes lors de l'assemblée de La Rochelle de 1621. Il meurt en 1623 en laissant l'image d'un prince turbulent et infidèle envers Henri IV à qui il devait pourtant la carrière et la fortune. Il fonda l'académie de Sedan, université protestante qui devint célèbre. Il a laissé des Mémoires, Paris, 1666.
[modifier] Sa descendance
Il épouse en secondes noces Élisabeth de Nassau, la fille de Guillaume le Taciturne, dont il eut huit enfants, six filles
- Louise, né à Sedan en 1596, morte à Paris en 1607.
- Marie de La Tour d'Auvergne, née à Turenne en 1601, duchesse de Thouars
- Julienne-Catherine de La Tour d'Auvergne, née à Sedan en 1604, épouse le Comte de Roucy en 1630.
- Frédéric-Maurice de la Tour d'Auvergne, né à Sedan en 1605, mort à Pontoise en 1652.
- Elisabeth-Charlotte, née à Sedan en 1607, épouse le Comte de Duras en 1624. Leurs enfants sont Jacques-Henri de Durfort et Guy Aldonce de Durfort de Lorges, Marie de Durfort.
- Henriette-Catherine, née à Sedan en 1609, épouse le Marquis Amaury Goyon de La Moussaye, comte de Quintin en 1629. Leur fils Henri Goyon de La Moussaye est gouverneur de Stenay.
- Turenne, né à Sedan en 1611, mort en 1675.
- Charlotte, née vers 1613 ?
[modifier] Notes et références de l'article
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 309
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