Henri XII de Bavière

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Statue du tombeau d'Henri le Lion
Statue du tombeau d'Henri le Lion

Henri le Lion (1129/1131-1195; en allemand, Heinrich der Löwe) fut duc de Saxe à partir de 1142 et duc de Bavière à partir de 1156. Il était le plus riche des nobles allemands, au moins jusqu'à l'enrichissement de la dynastie rivale des Hohenstaufen pendant le règne de Frédéric Ier.

Le lion est son animal héraldique.

Henri obtint sa grande fortune en grande part en combinant ce qu'il reçut de ses quatre grand-parents. Il est le fils de Henri Le Superbe, duc de Bavière et de Saxe, qui est le fils du duc Welf IV et le successeur des Billungs, qui étaient ducs de Saxe. La mère d'Henri est Gertrude, seule fille de l'empereur Lothaire II et de Richence de Nordheim, héritière des territoires saxon de Nordheim et Brunswick-Lüneburg.

Le père d'Henri mourut en 1139 quand Henri était encore un enfant, et le roi Conrad III ne donna pas immédiatement les deux duchés à Henri.

Il est le fondateur de Munich (1157/58 ; München) et Lübeck (1159) ; et de bien d'autres villes fondées ou développées comme Stade, Lunebourg (Lüneburg) et Brunswick (Braunschweig), où, en 1166 ,un lion en bronze, la première statue de ce métal au nord des Alpes, fut érigé dans la cour du château, près de la cathédrale de Brunswick.

Il fit de Brunswick la capitale de la principauté qui équivalait à un royaume.

Le 1er février 1168 il épousa en secondes noces Mathilde d'Angleterre (1156-1189), fille de Henri II (1133-1189), dit Henri Courtemanche, roi d'Angleterre, et d'Aliénor (1122-1204), duchesse d'Aquitaine.

En 1175, Henri refuse d'aider son cousin l'empereur Frédéric Ier contre la Lombardie car il n'accepte pas la condition pour obtenir la riche ville de Goslar. Ce fut cette insubordination que l'empereur ne pouvait pas tolérer. Henri fut soumis à un procès féodal et condamné en 1180 à la mise au ban de l'empire, perdant la plus grande partie de sa principauté. Il dut quitter ses états en 1182 pour trois ans et alla chez son beau-père Henri II.

Pendant les trois dernières années de sa vie il essaya de regagner ce qu'il avait perdu mais ne réussit pas pour l'essentiel.

L'image du haut à droite prise sur sa pierre tombale dans la cathédrale entre 1230 et 1240 présente une image idéalisée. Quand les Nazis exhumèrent son corps dans l'espoir de trouver un symbole pour leur idéologie d'une race allemande aryenne fantasmée, ils furent déçus de trouver un homme petit aux cheveux noirs.

[modifier] Bibliographie

  • Gerd Biegel: Heinrich der Löwe. Kaiserenkel, Kaiserfreund, Kaiserfeind, Braunschweig 1996 ISBN 3-926701-26-9
  • Joachim Ehlers: Heinrich der Löwe. Europäisches Fürstentum im Hochmittelalter, Göttingen 1997 ISBN 3-7881-0149-0
  • Karl Jordan: Heinrich der Löwe. Eine Biographie, 4. Aufl., München 1996 ISBN 3-423-04601-5
  • Robert Slawski: Im Zeichen des Löwen, 3. überarbeitete und erweiterte Auflage, Braunschweig 2004 ISBN 3-931727-00-9
  • Hahn: Die Söhne Albrechts des Bären 1170-1184. Im Jahresbericht über die Louisenstädtische Realschule, Berlin 1869 – Die Vorgänge um das Ringen zwischen den Askaniern, Heinrich dem Löwen und Kaiser Friedrich I. werden hier sehr detailliert und mit ausführlicher Quellenangabe dargestellt.
  • Zum Grabmonument Heinrichs des Löwen und seiner Gemahlin Mathilde, siehe: Helga Wäß: Form und Wahrnehmung mitteldeutscher Gedächtnisskulptur im 14. Jahrhundert. Zwei Bände. Band 2: Katalog ausgewählter Objekte vom Hohen Mittelalter bis zum Anfang des 15. Jahrhunderts, Bristol u.a. 2006, S. 72 mit Abb. - ISBN 3-86504-159-0
  • Benjamin Arnold, « Henry the Lion and His Time », dans Journal of Medieval History, vol. 22, p. 379-393 (1996)
  • Karl Jordan, Henry the Lion. À Biography ISBN 019-8219-695