Henri Valentin

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Henri Valentin (1820-1855) dessinateur français, originaire des Vosges, collabore aux journaux Le Magasin Pittoresque et L'Illustration.

Sommaire

[modifier] Un artiste originaire des Vosges

Henri Valentin naît le 10 janvier 1820 à Allarmont, commune du département des Vosges en Lorraine.

Il fait des études secondaires au petit séminaire de Senaide puis à celui de Châtel-sur-Moselle avant de rejoindre fin 1837 une classe de philosophie au grand séminaire de Saint Dié. Dans cette ville, il rencontre Édouard de Mirbeck, artiste peintre et professeur au collège de la ville, qui l’encourage à poursuivre ses activités de dessinateur et lui conseille de rejoindre Paris[1].

Devenu typographe et maître d'écriture, il rencontre Charles Philipon, qui l'engage dans sa maison d'édition.

[modifier] Illustrateur

Henri Valentin collabore avec la revue hebdomadaire Le Magasin Pittoresque, publiée de 1833 à 1893, sous la direction d’Édouard Charton jusqu’en 1888.

Il entre à L'Illustration en 1848 et en devient le principal collaborateur artistique. Il fournit à l’hebdomadaire plus de mille dessins d'actualité qui sont gravés sur bois avant leur impression. Il se déplace sur le lieu des évènements, en province et à Paris. L'Illustration s'est attaché « les meilleurs dessinateurs du moment, Henri Valentin, Édouard Renard, Gavarni, Janet Lange, Cham et bien d’autres[2]. »

Il confie en 1852 une série de dessins sur la vie dans les Vosges à L'Illustration.

Henri Valentin fréquente les écrivains Edmond et Jules de Goncourt, le photographe Nadar ainsi que le marchand de tableaux Peyrelongue. Henri Valentin est portraituré par les frères Goncourt dans leur roman Les Hommes de lettres sous le nom de Giroust : Giroust, « dans un costume de paysan badois, semblait un poussah sur lequel on aurait passé une paire de bretelles[3]. »

Henri Valentin réalise également des voyages à l’étranger en 1846 en Espagne puis en 1850 en Algérie. Lors de ce voyage de six mois, il contracte une grave maladie.

En 1854, il retourne en Espagne. Il meurt à Strasbourg le 11 août 1855 en chemin vers Baden-Baden où il voulait faire une cure. Il est enterré à Allarmont.

La rue principale d’Allarmont porte le nom d’Henri Valentin.

[modifier] Œuvres

Une grande toile représentant Saint Léonard est exposée dans l’église d'Allarmont, dont le saint est le patron (peinture à l'huile, 1852).

Le Musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges ou Musée de la Vie dans les Hautes Vosges Histoire et Art (Saint-Dié-des-Vosges) expose des œuvres d’Henri Valentin.

Plusieurs dessins sont reproduits sur le site Internet de la mairie d'Allarmont

[modifier] Sources

  • Jean-Pierre Chuard, Des journaux et des hommes, Cabédita, Lausanne, 1993
  • Roland Conilleau et Albert Ronsin, Henri Valentin illustrateur de la vie quotidienne en France, éditions J.-P. Gyss, Strasbourg, 1982.
  • Edmond et Jules de Goncourt, Les Hommes de lettres, E. Dentu, Paris, 1860

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Roland Conilleau et Albert Ronsin, Henri Valentin illustrateur de la vie quotidienne en France, éditions J.-P. Gyss, Strasbourg, 1982
  2. Jean-Pierre Chuard, Des journaux et des hommes, Cabédita, Lausanne, 1993.
  3. Edmond et Jules de Goncourt, Les Hommes de lettres, E. Dentu, Paris, 1860.