Heinz Barth

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Heinz Barth (né le 15 octobre 1920 à Gransee, Brandebourg en Allemagne, et décédé le 6 août 2007 au même endroit), est un criminel de guerre allemand, un des principaux responsables du massacre d'Oradour-sur-Glane en 1944.

Heinz Barth était Obersturmführer dans la Waffen-SS. Il a été surnommé « l'assassin d' Oradour-sur-Glane » pour son implication dans le massacre le 10 juin 1944, au cours duquel 642 habitants du village, dont 247 enfants, furent fusillés ou brûlés vifs par des SS de la division « Das Reich ». Il avait également participé à l'exécution de 92 personnes en 1942 à Lidice en Tchécoslovaquie.^[1]

Il était chef de section de la 3^e compagnie du 1^er bataillon du régiment de panzergrenadier « Der Führer », au sein de la division « Das Reich » commandée par le général Heinz Lammerding.^[1]

Le 12 février 1953, lors du procès du massacre d'Oradour, à Bordeaux, il est condamné à mort par contumace, pour crimes de guerre. Condamné en 1983 pour le même crime à la prison à vie par la justice de RDA, il reconnait lors de son procès avoir donné l'ordre de feu sur les hommes du village et avoir personnellement exécuté, à ce moment là, entre 12 et 15 personnes. il est remis en liberté en juillet 1997 en raison de son âge, de son mauvais état de santé et des regrets qu'il avait exprimés pour ses actes.^[1]

Ayant perdu une jambe lors des combats de la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'ancien SS obtient en 1991 le versement d'une pension de « victime de guerre » de 800 marks (392 dollars) par mois, mais en 2000, le Tribunal du travail de Potsdam lui retire sa pension au motif qu'un criminel de guerre ne saurait être pensionné.^[1]

Le Bundestag vota finalement fin 2001 une loi privant les anciens criminels de guerre de toute pension d'invalidité.^[1]

Évoquant Oradour-sur-Glane en 2004, au 60^e anniversaire du massacre, le chancelier allemand d'alors, Gerhard Schröder, avait dit éprouver « de la honte ».