Hector de Saint-Denys Garneau

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Hector de Saint-Denys Garneau
Hector de Saint-Denys Garneau

Hector de Saint-Denys Garneau (Montréal, 1912 - Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, 1943) peintre et écrivain québécois.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né à Montréal, issu d'une famille aisée, Garneau grandit dans un milieu cultivé — il est l'arrière-petit-fils de François-Xavier Garneau. Il passera une partie de son enfance au manoir de sa famille à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier en compagnie de sa cousine Anne Hébert.

Il s'établit à Montréal avec ses parents en 1923. La même année, il entreprend ses études classiques, qu'il poursuivra dans différentes institutions montréalaises (Collège Sainte-Marie, Collège Loyola et Collège Jean-de-Brébeuf) tout en suivant des cours de peinture au Collège des beaux-arts ; des problèmes de santé l'obligeront cependant à interrompre ses études en 1934[1].

En effet, à l’âge de 16 ans, il a contracté une fièvre rhumatismale causant des complications cardiaques. Quelques années plus tard, les médecins lui découvrent une lésion au cœur. Sa perception du monde change brutalement alors qu’il prend conscience de la fragilité de sa vie. Contraint d’interrompre définitivement ses études en philosophie, le jeune homme plonge dans l’abattement [2].

En 1934, il fonde la revue "La Relève" avec Robert Charbonneau, Robert Élie et Paul Beaulieu. Il n'a publié qu'un seul recueil de poèmes : Regards et jeux dans l'espace, en 1937, qui représente un tournant de la littérature québécoise, qui se bornait alors à une pâle imitation de la littérature française. Toutefois, ce recueil ne reçoit d'abord qu'un accueil mitigé, ce qui aura un effet négatif sur le moral de l'auteur. Il sera reconnu plus tard, après sa mort, comme un précurseur de la littérature moderne québécoise.

Il meurt à l'âge de 31 ans, dans la région de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, au nord de Québec, où il habitait, dans des circonstances considérées comme énigmatiques. On admet toutefois que son décès serait du à une crise cardiaque survenue pendant une promenade en canot. Il faisait alors escale sur la terre de Joseph-Louis Boucher pour tenter de surmonter un épuisement.[1][3]

[modifier] Sa poésie

Après le célèbre Émile Nelligan, un autre jeune auteur fait parler de lui. Dans l'ensemble, sa poésie est plus hermétique, plus difficile que celle de Nelligan. Avec Hector de Saint-Denys Garneau, il y a un renouveau par les thèmes (le moi, l'individu) et par le langage poétique (apparition du vers libre). Les thèmes récurrents dans ses poèmes comprennent la difficulté de communication, le solitude, l'enfermement et le désespoir.

Hector de Saint-Denys Garneau était un être paradoxal déchiré entre des opposés (vie/mort, ombre/lumière, passé/espoir, etc.). Ses talents étaient multiples : peintre, fondateur de revues littéraires, critique de musique, de peinture et de littérature.

Après son décès, ses amis ont aussi publié son journal.

[modifier] Palmarès

  • Maison Henry Morgan, 1926
  • Association des auteurs canadiens, 1928
  • Canadian Authors Association, 1929

[modifier] Notes

  1. ab (fr)"Hector de Saint-Denys Garneau" dans Écrivains et écrivaines du Canada, une étude des manuscrits, des copies dactylographiées, de la correspondance, des journaux et des carnets de notes à Bibliothèque et Archives Canada
  2. Biographie détaillée
  3. Biographie détaillée

[modifier] Liens externes

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