Harpe laser

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Harpe laser  : instrument de musique dans lequel les cordes sont des faisceaux laser.


Sommaire

[modifier] Présentation générale

Lorsque l'instrumentiste touche un faisceau laser, la harpe trasmet une note MIDI à un synthétiseur.

[modifier] Historique

La première harpe laser a été inventée en Avril 1981 par Jean Michel Jarre qui en a confié la réalisation à Denis CARNUS (Oraison Electronique).

Le système était relié à l'époque à un synthétiseur de marque française: RSF (directeur Rubin FERNANDEZ - Toulouse) possédant toutes les entrées nécessaires à la génération des sons et des enveloppes.

Première grande utilisation : Concert de Jean Michel Jarre en République populaire de Chine en Octobre 1981.


Ensuite Jean Michel Jarre en a utilisé au moins 2 autres : Celle des concerts de Houston, Lyon et Londres, qu'il avait acheté à Philippe Guerre, celle du concert de la Défense, créé par Christian Hubert avec les lasers de Claude Lifante.


Un modèle de harpe laser a été ensuite réalisé par Yan Terrien pour la société UpTech.

[modifier] Principe de la harpe laser de Denis Carnus :

Le faisceau Laser (4W Argon) est amené par fibre optique à la pointe d'un triangle.

Ce faisceau est séparé en 12 faisceaux par réseau holographique, chacun touchant une cellule photoélectrique (LDR03) située sur la base supérieure du triangle.

Les 12 cellules sont reliées à un microcontrôleur (type 8748) qui transforme les informations reçues en sorties 0-10V.

Ces sorties 0-10V correspondent à des notes (VCO), à des attaques (VCA) et à des mémorisations de celles-ci (séquenceur, arpégiateur, changement d'octave).

Les 8 premiers faisceaux sont utilisés pour les notes (comme des cordes d'une Harpe) et les 4 derniers pour les différentes fonctions précédemment décrites.

[modifier] Principe de la harpe laser de Yan Terrien :

Le laser se trouve sous la scène dans laquelle une ouverture a été pratiquée pour le passage des faisceaux.

Le faisceau laser est réfléchi par un miroir monté sur un scanner G350 de chez General Scanning. C'est un scanner de positionnement choisi pour sa bonne réponse aux signaux carrés.

Une cellule photoélectique est placée près du scanner, tournée vers le haut. C'est elle qui reçoit la luminosité émise par la main de l'artiste dans le faisceau. Le logiciel de commande tourne sous Windows. Il adresse une carte d'entrées-sorties analogiques et une carte de sortie MIDI. Une sortie analogique commande la position du scanner : chaque tension correspond à une position du faisceau (chaque "corde" de la harpe) et la fréquence de positionnement est suffisamment rapide (>25Hz) pour que le spectateur voie tous les faisceaux à la fois (alors qu'il n'y en a qu'un).

Une autre sortie analogique commande l'obturateur du laser (allumage et extinction en fondu).

Les entrées analogiques lisent le voltage de la cellule et aussi un petit pédalier qui se trouve aux pieds de l'artiste.

Le logiciel permet de configurer :

Le canal MIDI de la gamme.

Le nombre de faisceaux (de notes) de la gamme.

La note de chaque faisceau.

Le contrôleur correspondant aux variations d'intensité de la lumière. Si l'artiste choisit, par exemple, un effet de modulation pour ce paramètre, il peut moduler le son en changeant l'angle ou la hauteur de sa main dans le faisceau.

Le temps d'apparition des faisceaux à l'ouverture.

Le temps de disparition des faisceaux à la fermeture.

Le seuil de déclenchement de la cellule.

Le pédalier sert à changer de gamme et à fermer la harpe.

L'algorithme du logiciel est très simple :

[1] : Envoi de la position d'un faisceau.

[2] : Lecture de la cellule et envoi MIDI de la note correspondante si le seuil de luminosité indique que la main de l'artiste est dans ce faisceau.

[3] : Faisceau suivant.

[4] : Retour à [1].