Halabja

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35° 11′ 09″ N 45° 59′ 33″ E / 35.185805, 45.992632

Halabja
(ar) حلبجة
(ku) Helepçe
Le cimetière des victimes du massacre
Le cimetière des victimes du massacre
Pays Irak Irak
Province As-Sulaymaniya
Latitude 35° 11’ 09 N
Longitude 45° 59’ 33 E
Altitude 45,992632 m
Localisation
Localisation de Halabja en Irak
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Halabja
Provinces - Villes
Sources World Gazetteer
Index Mundi
Photographie de victimes prise par Sayeed Janbozorgi en mars 1988
Photographie de victimes prise par Sayeed Janbozorgi en mars 1988

Le terme Halabja se réfère à un massacre de la population Kurde par les armes chimiques à la ville de Halabja au nord de l'Irak dans la province d'As-Sulaymaniya. Elle a eu lieu dans la zone du (Kurdistan irakien) pendant la guerre Iran-Irak au cours de quatre jours (16-19 mars 1988) à la suite de la chute de la ville, la veille, dans les mains des peshmergas (maquisards) de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) de M. Jalal Talabani, soutenus par des Gardiens de la révolution iraniens.

Des milliers de civils kurdes, ont succombé suite aux attaques chimiques perpétrée par ordres de Ali Hassan al-Majid (le Chimique) et par des chasseurs-bombardiers Mig et Mirage de l'armée irakienne.

Cette attaque, a été faite dans le cadre de l'opération Al-Anfal, qui a causé la disparition de 182 000 personnes, et la destruction de plus de 90% des villages Kurdes.

Le massacre d'Halabja n'a pas soulevé de protestation de la communauté internationale, en mars 1988. À l'époque, l'Irak étant l'allié des grandes puissances, ceux ci se sont contentés de vagues condamnations, empêchant même sa condamnation par sous-commission des droits de l’homme des Nations unies. Quant aux États-Unis, une résolution adoptée à l'initiative du sénateur Claiborne D. Pell a été bloquée par le président Georges Bush, qui a même donné son consentement pour une nouvelle ligne de crédit de 1 milliard de dollars.

Certains experts et journaux proches de la Maison Blanche ont même essayé de prouver l'innocence du régime Baassiste.

Un rapport classifié de l'Army War College démontra, en 1990, que cette imputation était, selon eux, peu crédible.

Le Washington Post du 4 mai 1990 le résuma en ces termes :

  • « L'affirmation iranienne du 20 mars 1990 selon laquelle la plupart des victimes d'Halabja a été empoisonnée par du cyanide a été considérée comme un élément-clé [...]. Nous savons que l'Irak n'utilise pas de gaz cyanide. Nous avons une très bonne connaissance des agents chimiques que les irakiens produisent et utilisent, et nous savons ce que chacun ne fait pas. »

Récemment, Stephen C. Pelletiere, un analyste politique pour l'Irak à la CIA pendant la guerre Iran-Irak puis professeur à l'Army War College qui participa à la rédaction du rapport, rappela dans le New York Times que le massacre d'Halabja était un crime de guerre, probablement commis par l'armée iranienne, et non un crime contre l'humanité commis par l'armée irakienne. Et, qu'en aucun cas, il ne s'est agit de l'assassinat délibéré de populations civiles.

Cependant, des manuscrits signés par Ali Hassan Al Mejid, des aveux d'anciens partisans du parti Baas et des séquences vidéo montrant le cousin de Saddam enlèvent toute doute sur ce sujet. Ces documents, qui sont à la possession de l'université de Colorado et sont diffusés sur Internet.

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