Discuter:Héraclite d'Éphèse

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16 décembre 2007.

[modifier] Snut

Doctrine : "La pensée d'Héraclite est l'extrême opposé de l'éléatisme. En effet, pour Parménide, l'unité de l'être rend impossible la déduction du devenir et de la multiplicité ; pour Héraclite, au contraire, l'être est éternellement en devenir. Héraclite nie ainsi l'être parménidien. Les choses n'ont pas de consistance, et tout se meut sans cesse : nulle chose ne demeure ce qu'elle est, et tout passe en son contraire."

Je pense que Parménide ne parle pas du même "être" qu'Héraclite et que leur pensées se rejoignent.

Pour Parménide, « La première voie de recherche dit que l'Être est et qu'il n'est pas possible qu'il ne soit pas. C'est la chemin de la certitude, car elle accompagne la vérité. L'autre c'est que l'Être n'est pas et que le Non-Être est. Cette voie est un sentier étroit où l'on ne peut rien apprendre. »

Ainsi j'en déduis que Parménide parle de "l'Etre" en tant que la Réalité qui existe (existance), la rationnalité de l'Univers, du Tout. Autrement dit, rien ne se perd, rien ne se crée, tout ce transforme et ce tout "est"(existe), il ne peut pas ne pas être (sinon il serait Rien, mais Rien ne peut être...). Le contraire de l'Etre est le Non-Etre. Univers (Tout, l'Etre) et Néant. En gros, l'Univers n'a pas pu naître du néant, car le néant reste le néant et l'Univers (l'Etre) reste quelque chose qui existe, certe sous des formes différentes (évolution dans le temps), dont certaines parties peuvent très bien devenir leur "opposé" (! qu'est-ce que l'opposé, ailleurs qu'en mathématiques ?) dans le temps (tout est relatif).

Héraclite parle de la nature des choses existantes. En effet, l'existance transforme et les choses deviennent. C'est le devenir des choses (êtres) dans l'existance (l'Etre de Parménide) qui les englobe.

Je pense que en tant que chose existante ou vivante on ne peut pas "être", sauf sur une photo où le temps est arrêté et où l'on peut dire que l'on a été, à cette seconde là. L'Etre de Parménide me fait penser à la théorie du big-bang couplée à la relativité : pour quelqu'un qui se trouve au centre du big-bang, le temps écoulé depuis qu'il a eu lieu n'est peut-être pas supérieur à un milième de seconde. L'Etre (existance) englobant ce processus reste le même Etre, avec des nuances (changements, évolution) en ce qui concerne le processus "big-bang".

En résumé, l'Etre absolu, tout ce qui existe (Parménide), n'est pas la même chose que l'être existant soumis au temps, par le processus du big-bang (de la Création). L'être existant ne devrait pas s'appeler "être", mais plutôt objet ou chose (en devenir), "car l'être est éternellement en devenir", donc il ne peut pas être, et selon Parménide cette voie est un sentier étroit où l'on ne peut rien apprendre. C'est logique que qualifier "d'être" quelque chose qui devient (L'Etre n'est pas), autant que de dire que le Néant existe (le Non-Etre est) ça ne sert à rien ...

Parménide traite du fondement de la réalité, de l'existance (soit on existe ou l'on existe pas) alors qu'Héraclite s'affaire avec la description de la réalité, de l'existance (si on existe, on est pas, on devient). Donc Tout est ..... en devenir.

Amicalement, Snut (snut@cardinal.ch)

08.08.2006

[modifier] Nonosoro

Malgré ses nombreuses sources bibliographiques (qui, rassemblées pêle-mêle, ne sont d'aucune utilité: il faudrait les classer), que d'ailleurs il n'exploite aucunement, cet article est d'une troublante superficialité et reconduit des clichés à la dent dure- par exemple la prétendue opposition entre Parménide et Héraclite, dont il faudrait questionner l'origine herméneutique (elle nous vient de l'interprétation de Karl Reinhardt). Bref, concernant un auteur aussi concis qu'Héraclite, on ne peut donner une interprétation d'un fragment sans évoquer la source interprétative précise et les éventuelles critiques qu'on lui peut opposer. Cet article ne tient aucun compte, entre autres, des immenses travaux de Serge Mouraiev, le spécialiste français - et international - d'Héraclite, dont il a pris tâche de donner une interprétation fondée sur la poétique, l'hypercritique et la macrorhétorique. Sans entrer dans les détails, il serait bon de consacrer plus qu'un simple paragraphe à la capitale doctrine, s'il en est, du logos chez Héraclite. Si cet article n'est pas réécrit d'ici là, j'en proposerai sans doute une nouvelle version lorsque j'aurai achevé mon mémoire, qui porte essentiellement sur Héraclite. en attendant il faut considérer le regard doctrinal que porte cet article sur le philosophe avec la plus grande circonspection. Concernant la remarque de Snut, l'intention est intéressante: il y a une inavouable communauté entre ces prétendus opposés que sont Parménide et Héraclite. Cependant, il faut rester sérieux: Snut développe un propos complètement farfelu qui ne propose aucune analyse de détail et se complait dans un rapprochement d'une exceptionnelle candeur avec la théorie du big-bang (mais attention: mélangée à celle de la relativité !!!). Je ne voudrais pas paraître moqueur, mais Héraclite mérite peut-être un peu plus de rigueur.

Nonosoro

23.01.08