Guy VI de Laval

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Guy VI de Laval, dit le jeune, (v.1170-1210), seigneur de Laval (Mayenne)

Sommaire

[modifier] Famille

D'Avoise, sa femme, qui lui survécut, et se remaria avec Yves Le Franc, son gentilhomme, il laissa : - un fils :

- et trois filles:

la belle-fille de sa soeur.

[modifier] Histoire

[modifier] Croisade ?

Pour l'Art de vérifier les dates[2], il suivit le roi Richard Cœur de Lion, son suzerain, dans toutes les guerres qu'il eut en deçà de la mer ; mais on n'a pas de preuve positive qu'il l'ait accompagné à la Terre-Sainte.

[modifier] Vitré

Ce prince ayant déclaré la guerre, l'an 1196, à Constance de Bretagne , veuve de Geoffroy II de Bretagne, son frère , duc de Bretagne , et femme séparée de Ranulph de Blondeville, comte de Chester, Marcadé, son lieutenant-général, se jeta sur la terre de Vitré, dont le seigneur André II de Vitré était un des plus zélés partisans de la duchesse.

Les habitants de cette terre, se voyant exposés au pillage, se réfugièrent sur celle de Laval. Mais ils ne trouvèrent point la sûreté qu'ils y étaient venus chercher. Sur les plaintes qu'ils portèrent à leur seigneur des mauvais traitements qu'ils y avaient éprouvés, celui-ci en demanda raison , les armes à la main, au seigneur de Laval. Après quelques hostilités réciproques, on fit en 1197, un accommodement, par lequel il fut dit que les vassaux de l'un et de l'autre seigneurs auraient sauf-conduit réciproquement sur leurs terres, et qu'ils se prêteraient un secours mutuel contre tous leurs ennemis.

L'acte dressé en 1197 entre Guy VI de Laval et André II de Vitré, afin d'établir entre eux une paix durable. André, dans l'énumération de ceux de ses amis qui ont droit au bénéfice de cette paix, nomme la maison de Craon[3].

[modifier] Main-Morte

Guy amortit, la même année, dans toute sa terre le droit de main-morte établi par son père, qu'il nomme une mauvaise coutume, pravam consuetudinem ; ce qu'il fit confirmer par Barthelemy de Vendôme, archevêque de Tours, et Hamelin, évêque du Mans, en présence de tous les noblesses vassaux, se soumettant à l'excommunication s'il entreprenait de rétablir ce droit.[4]. Dans la charte de cette remise, il se nomme lui-même Guy VI.

[modifier] Arthur Ier de Bretagne

On conserve dans les archives de Vitré un traité d'alliance entre Guillaume de Fougères et André de Vitré, envers et contre tous, excepté le seigneur de Laval, traité passé l'an que le seigneur Arthur Ier de Bretagne fut reçu par l'évêque de Rennes, anno quo dominua Artusius ab episcopo Rhedonensireceptus est, c'est-à dire l'an 1200. Guy VI était attaché à ce jeune prince, dont il défendit les droits contre son oncle le roi Jean sans Terre. A près le meurtre d'Arthur, il se joignit avec les barons d'Anjou et du Maine au roi Philippe Auguste, pour tirer vengeance de cet attentat.

Le censier de Laval met la mort de Guy VI en 1210. Il fut inhumé à l'abbaye de Clermont.

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Guyonnet de Laval

[modifier] Notes et références

  1. Mémoire sur les Seigneurs de Laval, t. I, p. 166.
  2. Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, p. 864-875.
  3. On ne rencontre plus le texte de ce traité qui n'est connu que par l'Histoire de Vitré de Pierre Le Baud, p. 36; on en trouve une analyse dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, t. XXX, p. 389.
  4. Archives de Laval.

[modifier] Voir aussi