Discuter:Guy XIV de Laval

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Bonjour

Guy XIV de Laval repose peut-être à la collégiale Saint-Tugal de Laval. Mais son décès eût lieu à Châteaubriant et sa ville de résidence habituelle était Vitré . Son frère cadet , André de Lohéac , lui , repose assurément à la collégiale Saint-Tugal de Laval .Celui-là a jusqu'ici toujours été désigné par l'appellation André de Lohéac mais il résidait bien au château de Laval et ne devait pas avoir souvent le temps d'aller faire un tour à Lohéac . A Laval , il était le gouverneur de son frère ainé Guy XIV.

Après que son cousin Gilles de Laval ait fini pendu et légèrement grillé sur le bûcher , à Nantes , sa fille orpheline épousa le Dédé et vint résider avec lui au château de Laval . Elle était majeure et l'Dédé ne fut pas un tueur d'enfants pédophile comme le Gilou. Le Dédé avait tellement la cote avec l'église qu'il eu droit à sa messe gratos tous les dimanches , jusqu'en 1793 , dans l'église Saint-Tugal de Laval. C'est sa maman qui avait rapporté du Trégor les vieux bouts d'os de Sant-Tugdual pour les offrir dans une très belle chasse d'argent , à la collégiale Saint-Tugal de Laval. C'est le même saint breton non homologué au Vatican , mais Tugdual en dregeriz (trégorrois) devient Tugal en gallo.

Ceci dit , visez un peu le pédigrée du seigneur de Brocéliande :

Guy XIV de Laval , comte de Laval , baron de Vitré , de la Roche-Bernard , de Châteaubriant , seigneur de Montfort , de Gaël , de Brécilien (Brocéliande) , d'Iffendic , de Talensac , de Monterfil , de Bédée , de Hédé , de Camors , de Frinaudour , de Quemper-Guézonnec , de Saint-Michel , du Vieux-Marché , de Quimerc'h , de Pluvigner , d'Ararquebihen , de Moréac , de Merdrignac , de Bécherel , de Tinténiac , de Châtillon , de Marcillé , du Gâvre , d'Ancenis , d'Aubigné , de Chevré , de Mézières , de Nozay , de Montafilan , de Beaumanoir . Et , j'en oublie sans doute...

Tout cela ne fait pas relever le comté de Laval de la couronne de France au temps de Guy XIV , en dépit des appétits malvenus de Louis XI . Cà s'étend jusque dans le finistère , le comté de ce Guy. Comme tous les bretons ou presque , les Laval furent en très bons termes avec Charles VII . Par contre , Louis XI , ils le détestèrent et Guy XIV fut celui qui avait le plus de raisons d'en vouloir à l'infréquentable Louis XI . En 1465 , Guy XIV de Laval , André de Lohéac et leur duc de Bretagne François II , déboulèrent à Montléry pour aider un pote bourguignon , Charles le Téméraire , à infliger une correction à ce Louis XI . Hélas , "l'Anchois II " ayant beaucoup musardé entre Nantes et Vitré , ils arrivèrent à Montléry après la bataille . En leur absence Louis XI était parvenu à obtenir un match nul lourd de conséquences à venir.

Je viens de lire que vous qualifiez Guy XIV de Laval de petit-fils de du Guesclin .En esprit peut-être , mais génétiquement ce ne fut pas le cas . Jeanne de Laval , la grand mère de Guy XIV et du Dédé eût effectivement Guesclin pour premier mari , mais il ne lui fit pas d'enfants . C'est avec son cousin Guy , épousé ensuite en secondes noces , quelle eût des enfants

Guy XIV et Dédé de Lohéac cassèrent leur pipe en 1486 , juste un peu avant la conquête militaire du dûché de Bretagne par Charles VIII .

A ce sujet , il convient de rappeler que c'est à la comtesse de Laval , la seconde épouse et veuve de Guy XIV , que le duc de Bretagne François II confia avant sa mort , la garde et la tutelle de ses enfants .

La comtesse de Laval prit à Nantes la direction d'un très aristocratique gouvernement de la Bretagne mais elle ne parvint pas à faire épouser son demi-frère d'Albret à la petite Anne dont elle était tutrice . Cette jeune effrontée lui répondit publiquement : " Plutôt entrer au couvent que d'épouser ce vieux !" . Finalement , la gamine fugua à Rennes , passa sous les Portes Mordelaises et entra dans la cathédrale Saint-Pierre où elle fut sacrée duchesse de Bretagne . Aussitôt , un nouveau gouvernement breton se forma à Rennes , la capitale bretonne , autour de la petite duchesse . Grâce à la mobilisation de nombreux volontaires rennais , cornouaillais et guérandais , l'armée du roi de France fut repoussée et la très aristocratique armée nantaise fut également repoussée et vaincue . Le gouvernement nantais fut dissout et la Comtesse Françoise de Laval fit sa soumission à la petite duchesse Anne de Bretagne , en 1489. Deux ans plus tard , La Trémoïlle , le généralissime de Charles VIII , était de retour , avec une grande armée de 50 000 hommes au lieu d'environ 15 000 pour chacune des deux tentatives précédentes. Cette fois , toute la Bretagne capitula excepté Rennes qui résista jusqu'au bout , comme dans toute son histoire . C'est là que Guesclin était entré dans la légende en 1357 après avoir dirigé victorieusement la résistance des rennais à près d'un an de siège anglais . En 1491 , la situation était plus critique , cependant la détermination des défenseurs de Rennes à résister , n'était pas moindre . Mais Charles VIII renonça à s'emparer militairement de Rennes , se contentant pour lui-même et sa petite délégation des sauf-conduits qui lui permirent de rencontrer dans Rennes la duchesse Anne.

Quand vous parlez d'honneurs faits à Guy XIV par Louis XI , il s'agit en réalité d'affronts faits à Guy XIV par Louis XI . François II redoutant une attaque de Louis XI avait d'ailleurs nommé Guy XIV Lieutenant-Général dans toute la Bretagne pour assurer la défense du duché contre ce Louis XI . Ne confondez pas Guy XIV et Guy XV. Ce dernier a certes louvoyé et maintes fois viré de bord , comme Françoise de Dinan et beaucoup d'autres grands aristocrates bretons , avant de rallier le roi de France après la défaite militaire bretonne définitive de 1491. Avant , en 1489 , Guy XV était revenu comme Rieux et Françoise de Dinan , au service de la petite duchesse Anne.

Vous évrivez  : "Nouvel honneur Louis XI, en 1482, donne les pleins pouvoirs au comté de Laval en le séparant du comté du Maine . Le comté de Laval relèvera directement de la couronne de France ". Ce ne fut pas un honneur , mais une agression et Guy XIV considéra de toute manière qu'il n'avait pas de compte à rendre à son ennemi Louis XI . Charles VII avait reconnu que Guy XIV était comte , mais ce n'était sans doute qu'une politesse . Guy XIV était comte breton mais pour ses territoires du Bas-Maine , il n'était , vu du Mans , qu'un baron. Comment situer les territoires relevant du Bas-Maine au temps du dûché de Bretagne ? Lorsque Guy XIV allait rendre visite à son frère André de Lohéac , gouverneur de Laval , il ne s'arrêtait pas au péage de La Gravelle . On y trouvait encore ni douaniers ni gabelous . La rivière Mayenne n'était pas une frontière , Laval et Mayenne s'étendaient déjà des deux côtés sous la direction des mêmes aristocrates respectifs et des ponts permettaient de traverser pacifiquement la rivière. Mais , excepté par les ponts , la rivière était quand même un obstacle à la circulation des personnes et par conséquent la limite naturelle entre Maine et Bretagne . Plus tard , les rois de France établirent leur limite de gabelle une trentaine de kilomètres à l'ouest de la rivière et depuis , la limite départementale entre ille et vilaine et mayenne suit plus ou moins cette ancienne et temporaire limite de gabelle. Toutefois cette limite là n'existait pas au temps du dûché de Bretagne et par la suite , cette séparation pour gabelous et faux-saulniers n'a jamais joué le rôle de frontière que les séparatistes en tous genres voudraient lui-faire jouer , rétroactivement . Cette limite de gabelle ne freinait les déplacements des gens que lorqu'ils avaient un chargement à contrôler .

Pour mettre une frontière dans la tête des gens , il convient tout d'abord de la présenter comme ancienne frontière afin d' en cacher la nouveauté . Mais en pratique , il n'y eut jamais tant de frontière entre Maine et Bretagne , que la toute récente limite des Pays de Loire. Les ducs de Bretagne ont certes eût des frontières à l'est , avec les duc de Normandie et les comtes d'Anjou , parce qu'avec ceux-là il était impératif de bien situer certaines limites. Mais entre Maine et Bretagne ce n'était pas le cas.

Il existe une littérature du XIXème siècle concotée à l'usage du public mayennais pour lui apprendre que la Mayenne parle bien français et qu'on y a jamais parlé le patois breton . La dite littérature ne précise bien sûr pas à quel patois breton songeaient les auteurs en écrivant cela , mais leur lourde insistance à ce sujet était tout-à-fait symptomatique d'une volonté de séparer les mayennais des bretons. Ces auteurs n'hésitaient pas non plus à donner des origines normandes aux Guy de Laval et des origines angevines aux Juhel de Mayenne . Cacher les fréquentations péninsulaires de ces grands aristocrates bretons n'en constitue pas moins une remarquable entreprise de révision historique . Et c'est d'autant plus regrettable qu'une telle révision de l'histoire , impose la plupart du temps de cacher leurs épouses péninsulaires à la cuisine ou dans les oubliettes du château. Mieux vaut en rire , mais ce n'est pas très amusant de constater que l'entreprise de révision historique se poursuit . Plus près de nous , des personnages mayennais célèbres que des vivants ont connu , ont désormais des biographies officielles revues et corrigées qui à postériori effacent et réorientent leur fréquentation de la Bretagne voisine