Gustave Lefrançais

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Gustave Lefrançois dit Gustave Lefrançais est né à Angers (Maine-et-Loire) en 1826 et est mort à Paris en 1901. C'est une personnalité de la Commune de Paris.

Ses idées révolutionnaires lui ferment les portes de l'enseignement public. Élève de l'École normale d'instituteurs de Versailles, il n'obtient pas de poste. Les différents collèges "libres" où il tente d'enseigner le renvoient rapidement. En 1848, il adhère à l'Association des instituteurs et institutrices socialistes, ce qui lui vaut d'être condamné à trois mois de prison et deux années de résidence surveillée. En 1851, il est "interdit d'enseignement". Il séjourne à Londres en 1852-1853 après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. Puis il devient un des opposants parisiens au Second empire.

Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, le 4earrondissement l'envoie comme délégué au Comité central républicain des Vingt arrondissements. Il participe à l'insurrection du 31 octobre 1870 contre le Gouvernement de la Défense nationale. Arrêté, il est détenu jusqu'à son acquittement en février 1871. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune par le IVe arrondissement. Il est jusqu'au 3 avril membre de la commission exécutive, puis de celle du Travail et de l'Échange, enfin celle des Finances (21 avril). Il vote contre la création du Comité de Salut public. Pendant la Semaine sanglante il combat sur les barricades et parvient à se réfugier à Genève. Il est condamné à mort par contumace par le Conseil de Guerre. Il devient membre de la Fédération jurassienne de tendance bakouniniste. Il collabore à divers journaux anarchistes, publie l'Étude sur le mouvement communaliste de Paris en 1871 et devient un des collaborateurs d'Élisée Reclus. Il rentre en France après l'amnistie de 1880.

[modifier] Sources

  • Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Flammarion, collection Champs, 1978
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