Guillaume de La Marck

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Guillaume de la Marck (? - 1485) est sans conteste l'une des figures les plus fascinantes de l'histoire de la Principauté de Liège. Surnommé le sanglier des Ardennes, il était l'un des plus puissants seigneurs du pays, fils de Jean, sire d'Arenberg et de Sedan, et d'Anne de Virnenbourg.

Sommaire

[modifier] Présentation

Afin de consolider son autorité, Louis de Bourbon l'éleva au rang de grand mayeur et lui octroya l'imprenable forteresse de Franchimont, près de Theux avant de le bannir pour sanctionner ses ambitions personnelles.

Celui-ci se réfugia en France, et fit entendre au roi Louis XI que s’il voulait lui donner un corps de troupes, il assurerait un passage libre aux français par le pays de Liége, toutes les fois qu’ils voudraient entrer dans le Brabant. Louis accepta la proposition, et fournit une compagnie de cent lances et trente mille écus.

La Marck repassa dans le pays de Liège avec une partie de sa troupe qui, pour se distinguer, portaient tous un habit rouge, et une hure de sanglier brodée sur la manche. Il s’avança vers Liége, et assassina l’évêque le 30 août 1482, il se rendit maître de presque tout le pays, mettant à feu et à sang tout ce qui refusait de se soumettre.

Il se fit nommer mambour de la Principauté et fit ensuite élire son fils Jean à l'épiscopat, le 14 septembre, alors que la majorité des membres du chapitre élisaient à Louvain Jean de Hornes, bientôt reconnu comme l'évêque légitime par le Pape et l'Empereur. Une guerre sanglante s'ensuivit entre Maximilien Ier du Saint Empire, qui gouvernait les Pays-Bas, et le mambour de Liège qui bénéficiait du soutien de Louis XI.

Guillaume accepta finalement, le 21 mai 1484, de reconnaître Jean de Hornes. L'année suivante, il fut arrêté dans une embuscade et conduit à Maastricht où il fut décapité le 18 juin 1485.

[modifier] Après sa mort

Sa mort ne suffit pas à apaiser les conflits puisque ses frères Everard et Robert poursuivirent la guerre contre Jean de Hornes et Maximilien de Habsbourg.

Pendant sept ans, une guerre civile désola le pays de Liège. Évrard IV de La Marck, frère de Guillaume, s'empara trois fois de Liège. Il ne se réconcilia avec Jean de Hornes qu'après que celui-ci eut, publiquement, demandé pardon pour le crime judiciaire de Maastricht (juillet 1492).

Cet acte fut en connexion directe avec les paix de Cadzand et de Senlis. En somme, Everard de La Marck et Jean de Hornes s'étaient moins combattus par antagonisme personnel qu'en qualité d'agents d'expansion, l'un de Charles VIII, l'autre de Maximilien d'Autriche.

Cette même année 1492, la France et le Saint-Empire, réconciliés, tombèrent d'accord pour respecter le principe de la neutralité liégeoise, tel qu'il avait été énoncé par la déclaration de 1478.

[modifier] Anecdote

Son histoire a inspiré le roman Quentin Durward de Walter Scott en 1823, roman qui a fourni le sujet du Massacre de l'évêque de Liége peint par Delacroix.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

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