Guerre chez les Celtes

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Conduite par une élite aristocrate de guerriers, la guerre chez les Celtes tenait une place importance : la société celte s'organisait autour de groupes tribaux. Ses groupes vaguement liés de tribus semi-anarchiques manquaient de l'unité politique qui leur aurait permis de s'opposer aux Romains. Cette carence se retrouvait dans les opérations militaires menées par les Celtes des tribus isolées (rarement des confédérations de tribus) qui allaient en guerre sans le soutien de leurs voisins et souvent sans le moindre commandement centralisé.

Sommaire

[modifier] Le culte du héros guerrier

Cette copie romaine d'une sculpture grecque, le « Gaulois mourant », représente un guerrier celte, ou gaesatae, du IIIe siècle avant J.-C. Ces guerriers se battaient nus, ne portant qu'un torque de métal autour du cou.
Cette copie romaine d'une sculpture grecque, le « Gaulois mourant », représente un guerrier celte, ou gaesatae, du IIIe siècle avant J.-C. Ces guerriers se battaient nus, ne portant qu'un torque de métal autour du cou.

Si les affaires religieuses étaient réservées aux druides, les guerriers constituaient l'aristocratie et tenaient le gouvernement séculier. Des chroniqueurs irlandais et gallois rapportent l'estime qu'on leur portait : ils dominaient une structure tribale semi-féodale dans laquelle la terre et le pouvoir étaient liés à la vaillance au combat. Vers le milieu du IIe siècle avant J.-C., Nicandre de Colophon note que les Celtes recueillent des oracles auprès des tombes de leurs guerriers défunts, où ils passent des nuits entières. Dans le Midi de la France, toute une statuaire en pierre retrouvée dans des sanctuaires montre le développement de l'ancien culte du héros guerrier (déjà répandu au VIe siècle av. J.-C., comme le laisse supposer la stèle de Hirschlanden).

[modifier] Armes et armures celtes

Bien que les Celtes aient utilisé toutes sortes d'armements, leur arme favorite était une longue épée droite. Comme pour les armures, leurs forgerons combinaient l'aspect pratique aux éléments artistiques, transformant boucliers et casques en objets d'art. Bien armés et assez bien protégés, les Celtes furent cependant dépassés par la supériorité des équipements romains. Succédant aux modèles de bronze, les armes de fer auraient été l'apanage des cavaliers ou des éminents guerriers du VIIe siècle av. J.-C.

[modifier] Guerre et religion celtique

Dieu guerrier de 70 cm de haut, une statue en tôle de bronze a été récemment découverte dans le sanctuaire de Saint-Maur-en Chaussée. Dans les Bouches-du-Rhône, le sanctuaire de Roquepertuse, lieu de rassemblements religieux des Salyens, a été aménagé sur une petite colline avant d'être anéanti par les Romains. Les statues de guerriers héroïsés, les têtes coupées, nichées dans les piliers, rappellent les rites proprement celtiques, même si l'ambiance culturelle générale est méditerranéenne.

La tête a une place de choix dans l'art et la religion celtiques[réf. nécessaire]. La tête coupée aux yeux mi-clos, parfois sans bouche, sculptée dans la pierre, est un thème fréquent dans ces sanctuaires du Midi ; le héros la saisit par les cheveux ou pose une main sur elle : il est possible que cela représente un souvenir de ses exploits guerriers.

[modifier] Références

  • Atlas historique du monde celte par Angus Konstam
  • L'Europe des Celtes, Découvertes Gallimard, Christiane Éluère