Gruffydd ap Llywelyn

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Gruffydd ap Llywelyn (1000 – 5 août 1063) régna sur différents royaumes du Pays de Galles, qu'il finit par unifier de son vivant en 1055.

C'était le fils de Llywelyn ap Seisyll et le petit-fils de Maredudd ab Owain, un descendant de Rhodri le Grand. À la mort de Iago ap Idwal ap Meurig en 1039, Gruffydd prit possession par surprise du Gwynedd et du Powys et remporta une guerre contre la Mercie. Il attaqua ensuite la principauté voisine de Deheubarth. En 1044, il conquit le Deheubarth, mais le perdit en 1047. Il s'allia avec les Merciens et gagna une influence considérable sur ce qui est aujourd'hui la frontière anglaise et mit à sac Hereford en 1055. La même année, il reprit Deheubarth et revendiqua tout le Pays de Galles (en comprennant les royaumes de Gwent et de Morgannwg, ce qui fut accepté par les Anglais). Il établit sa cour à Rhuddlan, en plein cœur des colonies Merciennes, et il conquit aussi une partie du comté de Chester.

Gruffydd put se mettre d'accord avec Édouard le Confesseur, mais ne put contenir les agressions de Harold Godwinsson, le futur roi d'Angleterre Halord II, alors encore baron du Wessex. Ses propres troupes le désertèrent, l'assassinèrent, et son territoire fut divisé entre ses différents successeurs.

Depuis environ 5 siècles, les Gallois partageaient la même langue, la même culture, la même religion, et à quelques variantes régionales près, la même loi. Bien que certains rois avaient presque réuni les Gallois sous un même règne (au mieux les trois-quarts), Gruffudd fut le premier à conquérir le Pays le Galles tel qu'on le connaît aujourd'hui. À sa mort son empire sera à nouveau divisé en sous-royaumes et il faudra attendre un siècle l'arrivée de Llywelyn le Grand pour unifier à nouveau le Pays de Galles.

Selon Walter Map, dans son De Nugis Curalium (vers 1180), Gruffydd ap Llywelyn aurait dit en parlant de ses campagnes militaires contre son propre peuple gallois : « Ne me dites pas que je tue. Je me contente d'émousser les cornes des enfants Gallois, de peur qu'ils ne blessent leur mère. »