Goban

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Un goban traditionnel de go, avec des pierres en noir et blanc.
Un goban traditionnel de go, avec des pierres en noir et blanc.

Le goban (qi pan en chinois) est le tablier sur lequel on joue au jeu de go, mais aussi à des jeux d'alignement comme Pente.

La grille 19 x 19 est la taille officielle pour le jeu de go. Les grilles 9 x 9 et 13 x 13 sont cependant beaucoup utilisées par les débutants ou pour des parties rapides (y compris de professionnels).

Sommaire

[modifier] Le goban originel

Le go peut se jouer sur des grilles de tailles diverses, sans aménagement particulier des règles de base. La taille originelle des goban est d'ailleurs une question historique qui fait l'objet de débats. Selon certains chercheurs[1], le go se serait d'abord joué sur un support de 8x8 cases, soit 9x9 lignes. Il aurait ensuite évolué vers une taille de 17x17 lignes (qui serait la fusion de 4 grilles 9x9, et enfin vers la taille de 19x19. L'une des raisons de cette dernière évolution résiderait dans les caractéristiques mathématiques, calendaires et divinatoires prêtées au nombre 361...

[modifier] Le goban traditionnel

Un goban traditionnel
Un goban traditionnel

Traditionnellement, le goban est une table dont les dimensions sont 45,45 cm en longueur et 42,42 cm en largeur et 15,15 cm d'épaisseur. La table repose sur 4 pieds. Cependant, concède le règlement, le go peut se jouer sur des goban ne respectant pas ces normes[2]. L'épaisseur varie, elle est souvent plus grande que celle des échiquiers ou des damiers (de 5 à 20 cm). Lorsque l'épaisseur le permet, la face inférieure du goban est travaillé en forme de cloche, ce qui confère une sonorité différente selon l'endroit du jeu on l'on joue (frappe) sa pierre.

La surface de jeu est soutenue par 4 pieds d'environ 12 cm de haut. À la surface du goban, la grille est tracée à l'encre ou rainurée. Les cases, toutes identiques, mesurent 23,7 mm (dans le sens de la longueur) sur 22 mm (dans le sens de la largeur), afin que le joueur ait l'impression que les cases sont carrées.

[modifier] Variantes

La taille imposante du goban, son coût (le Kaya est un bois très cher) et sa fragilité ont poussé les fabriquants à trouver d'autres solutions.

Le goban traditionnel en forme de table est très volumineux, encombrant et peu pratique pour le transport. De plus, il n'est pas conçu pour être posé sur une table. On supprime les pieds et on réduit l'épaisseur. Largeur et longueur sont difficilement « compressibles », en raison de la taille fixe des pierres, mais il existe des gobans pliables.

La forme la plus élaborée ne peut être réalisée que sur des arbres multiséculaires et seuls deux ou trois gobans peuvent être fabriqués à partir d'un arbre. Ces goban peuvent atteindre des sommes considérables (40 000 €, par exemple). Un goban traditionnel en Kaya, même avec une autre coupe reste de toute façon d'un prix élevé.

Les gobans actuels sont donc moins épais et d'autres bois remplacent le Kaya. Par exemple, le katsura et le shin kaya (nouveau kaya en japonais), mais aussi le hêtre, le chêne ou le bambou. Mais on trouve maintenant des gobans en plastique, en vinyl, en carton, voire en papier.

[modifier] Les hoshi

Les hoshi (étoile en japonais) sont des intersections marquées par un point un peu plus épais sur la grille. Sur un goban standard 19x19, il s'agit des neuf points suivants :

  • quatre à (4,4) d'un coin ;
  • quatre à (4,10) entre les points précédents ;
  • un point au centre (10,10) appelé le tengen (le centre du ciel).

Outre leur intérêt pour le répérage sur la grille, les hoshis marquent les positions sur lesquelles sont déposées les pierres de handicap.

[modifier] Liens internes

wikt:

Voir « go » sur le Wiktionnaire.

  • Pierres de go : une autre partie essentielle de l'équipement de go ;
  • Shôgi (jeu d'échecs japonais, se joue sur un Shôgiban, dont les caractéristiques physiques sont proches du goban) ;
  • Xiangqi (jeu d'échecs chinois), se joue également sur une grille.

[modifier] Fabriquer son goban

[modifier] Notes

  1. Shirakawa Masayoshi, A Journey in Search of the Origins of Go, Kiseido, 2005
  2. Riachrd Bozulich, The Go Player's Almanac 2001, p. 142, Kiseido