Glissement vieillissement technicité
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Dans le jargon administratif français, le glissement vieillissement technicité ou GVT, mesure
- l'évolution de la masse salariale due aux variations de structure de la population des fonctionnaires[1]
On distingue le
- le "GVT positif" qui retrace l'incidence positive sur la masse salariale des avancements (à l'ancienneté, aux choix, par concours interne, etc.) et de l'acquisition d'une technicité.
- le "GVT négatif", qui traduit l'incidence négative sur la masse salariale du remplacement des vieux fonctionnaires (en haut de la "grille salariale") par des nouveaux (en bas de cette même grille, donc moins bien payés)
- le "GVT solde", combinaison des deux précédents.
Le GVT solde est l'une des trois composantes principales de l'évolution de la masse salariale, les deux autres étant la valeur du point d'indice et l'évolution des effectifs. Sur une population de fonctionnaires stable, où les entrées nouvelles compensaient exactement les sorties à toutes les positions, le GVT solde serait nul. En pratique, pour l'état, au cours des dernières années le GVT solde était positif, de l'ordre de 1%, ce qui traduit une évolution de la structure d'emploi de l'état au fil du temps. Concrètement,
- des fonctions d'exécution ont disparus, notamment sous l'effet du progrès et de l'informatisation (exemple : les standardistes)
- des fonctions antérieurement assurés par des fonctionnaires d'une catégorie sont maintenant assuré par des fonctionnaires d'une catégorie plus élevée (par exemple, les "instituteurs", corps numériquement très important et de catégorie B, ont été remplacé par les "professeurs des écoles", catégorie A)
Le GVT "positif" est très largement automatique, car il est surtout lié aux garanties statutaires et assez peu à une politique de recrutement ou de promotion du personnel en place. Il est globalement de l'ordre de 2%.
le "GVT négatif" est lui aussi largement automatique, puisqu'il dépend de la différence de paie entre un partant (un retraité) et un nouveau, l'une comme l'autre étant fixé par la "grille". Toutefois, le niveau du recrutement résulte d'un choix.
Dans la négociation salariale, les gouvernements de droite comme de gauche utilisent le GVT comme "preuve" de l'augmentation du personnel en place, à la grande fureur des syndicats car cela revient tenir pour négligeable d'une part l'évolution du travail effectué au cours de la carrière, d'autre part le GVT négatif et donc la baisse relative de la rémunération des nouveaux fonctionnaires par rapport à leurs ainés.
